Tombée dans l’oubli durant des décennies, l’Iséroise Rose Valland compte parmi les figures discrètes et méconnues de l’Histoire dont l’action force l’admiration à mesure qu’on la découvre. Elle a joué un rôle décisif dans la sauvegarde et la récupération de plus de 60 000 œuvres d'art et biens culturels volés et spoliés par les nazis pendant l'Occupation aux institutions publiques et aux familles juives françaises.

Rose Valland, une résistante retrouvée

Depuis quelques années, Rose Valland, grâce à l’opiniâtreté de l’association La mémoire de Rose Valland et de sa famille, reprend place dans l’histoire. L’ouverture des archives de la récupération artistique et l’avancement de la recherche historique offrent également un éclairage nouveau sur son parcours et son travail.

Dans cet élan, en 2019, le public grenoblois découvre cette personnalité grâce à l’exposition temporaire Rose Valland en quête de l’art spolié présentée au Musée dauphinois. En parallèle, l’ouvrage Rose Valland, une vie à l’œuvre est édité dans la collection Parcours de résistants du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère.

Un don dans l’intimité de Rose Valland

En janvier 2020, l’association La Mémoire de Rose Valland fait don de ses archives au MRDI. Les échanges se sont poursuivis avec la famille et particulièrement son ayant droit Christine Vernay qui aujourd’hui fait don des archives personnelles et familiales de la résistante.

Ce don, composé notamment de documents originaux, de photos, de peintures d’études, de décorations reçues après-guerre, permet de documenter la facette privée de son parcours, de ses premières années à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs jusqu’à la fin de sa vie.

Alors que la figure de Rose Valland passionne et fait l’objet actuellement de nombreux projets éditoriaux ou documentaires, le don des archives familiales renforce l’ancrage isérois de ce pan de l’histoire.