Goulag
Pour la première fois en France, le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère revient sur l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire contemporaine. À travers des documents d’archives russes inédits et les photographies poignantes de Tomasz Kizny l’exposition Goulag, présentée du 16 novembre 2018 au 20 mai 2019, portera un éclairage exceptionnel sur l’histoire des crimes et répressions perpétrés en URSS des années 1920 jusqu’à la chute du mur de Berlin.
Durant la période stalinienne - de la fin des années 1920 au début des années 1950 -, vingt millions de Soviétiques et plus d’un million d’étrangers sont passés par les « camps de travail correctif » ou les « villages spéciaux de peuplement » du Goulag. Quatre millions de détenus et de déportés, de toutes conditions sociales et de toutes générations, sont morts au cours de cette période. La répression du corps social s’est atténuée après la mort de Staline, mais ne disparait pas. La propagande du régime a longtemps occulté la réalité de cette répression. La lumière a été progressivement faite en Occident, surtout à partir des années 1970, grâce notamment aux témoignages de rescapés. L’ouverture progressive des archives soviétiques, à la chute de l’URSS en 1991, a permis aux historiens d’être au plus près de ce qu’a été le Goulag.
Concerts, conférences, projections ou encore ateliers viendront prolonger l’exposition, tout en inscrivant l’histoire du Goulag dans la mosaïque artistique et culturelle russe.
« Cette exposition permettra de ne pas oublier les atrocités commises pendant des décennies par le régime totalitaire soviétique. Trop nombreux en France ont été ceux qui les ont niées » .
Patrick Curtaud, vice-président chargé de la culture, du patrimoine et de la coopération décentralisée du Département de de l’Isère.
En partenariat avec l’Association Memorial International, le Centre mémorial de répression politique Perm-36 et Ouralpes