«Le Plus Grand Musée de France» 2025 : la châsse-reliquaire de Saint-Antoine-l’Abbaye remporte la campagne régionale !
Belle victoire pour le patrimoine de Saint-Antoine-l’Abbaye ! La châsse-reliquaire de saint Antoine a été désignée lauréate de la campagne 2025 du concours Le Plus Grand Musée de France en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Organisé par la fondation La Sauvegarde de l’Art Français, en partenariat avec Allianz France, ce concours permet d’attribuer une aide financière à la restauration d’œuvres du patrimoine français.
Chaque année, trois œuvres par région sont sélectionnées et soumises au vote du public. L’œuvre remportant le plus de suffrages bénéficie d’une subvention de 8 000 € pour sa restauration. En 2025, la châsse-reliquaire de Saint-Antoine-l’Abbaye était en compétition avec deux autres très belles œuvres : Fuite en Égypte, un tableau du XXe siècle de Jean-Clément Victor Arlin, offert à la commune de Bloye (Haute-Savoie), et une statue en bois de la Vierge à l’Enfant, datant du début du XIIe siècle, conservée dans l’église de Meillers (Allier).
Grâce à une grande mobilisation qui a dépassé le cadre local, la châsse-reliquaire a décroché la première place avec 2 683 votes, soit 37 % des suffrages. Une belle reconnaissance pour ce trésor du patrimoine antonin, qui pourra ainsi bénéficier de la restauration qu’il mérite.
Réalisée vers 1648, la grande châsse-reliquaire de saint Antoine est un véritable trésor d’orfèvrerie. Avec sa structure en bois verni noir et ses plaques d’argent ciselé, elle impressionne autant par sa taille – près de 120 kg – que par la finesse de ses détails. Réalisée par l’orfèvre grenoblois Jean Ier Eynardon, elle a été offerte par Jean du Vache, baron de Châteauneuf de l’Albenc, dont elle porte les armoiries. Depuis le XVIIe siècle, elle occupe une place centrale dans le maître-autel.
Au-delà de sa fonction intrinsèque, cette châsse-réceptacle des reliques de saint Antoine-l'Abbaye est aussi une œuvre d’art exceptionnelle. Son architecture élégante et ses ornements raffinés en font un témoignage remarquable du savoir-faire des artisans du XVIIe siècle. Elle est encore aujourd’hui mise à l’honneur lors de la procession de l’Ascension, perpétuant ainsi une tradition pluriséculaire.
Un projet de restauration pour préserver un trésor patrimonial
Pour préserver la châsse-reliquaire et garantir sa longévité, une intervention de restauration est nécessaire. Cela inclut la réparation des épaufrures et des zones endommagées, ainsi que la stabilisation des parties fragiles. La conservation préventive inclura le dépoussiérage et le nettoyage des surfaces, ainsi que le traitement des matériaux pour éviter toute dégradation future.
Le maître-autel, qui abrite la châsse, nécessitera aussi une évaluation de son état intérieur. Cela pourra inclure la révision de l’éclairage et le remplacement de la feutrine détériorée.
Un grand merci à tous ceux qui ont voté et contribué à cette victoire !