Le Halifax n'est pas passé
Les objets que nous présentons mettent souvent en lumière l'héroïsme d'acteurs isérois qui se sont sacrifiés pour chasser l'occupant allemand de la région. Mais celui qui vient nous rappelle que l'Isère a été le théâtre d'une guerre mondiale et que des soldats alliés sont venus mourir loin de chez eux pour libérer une terre qu'ils n'avaient jamais foulée. Il s'agit ici du débris d'un bombardier Handley-Page Halifax II LL-114 code NF-P de la Royal Air Force, l'Armée de l'air britannique.
Appartenant au 138th Squadron spécialisé dans les parachutages en ravitaillement et en hommes, le bombardier décolle dans la soirée du 7 février 1944 de l'aéroport de Tempsford, en Angleterre. Son objectif : le Vercors ! L'avion arrive au-dessus du plateau dans la nuit mais le mauvais temps rend tout parachutage difficile. Alors que le pilote semble amorcer un demi-tour au nord du massif, le bombardier vient s'écraser sur la montagne au niveau du Bec de l'Orient sur la commune d'Autrans. Les sept membres d'équipage, cinq britanniques et deux canadiens, tous âgés de 19 à 22 ans, meurent sur le coup. Les sept corps sont d’abord cachés dans une grotte par les résistants locaux avant d'être inhumés dignement à la Libération au cimetière communal d'Autrans, où ils reposent encore aujourd’hui dans un carré militaire de l'armée britannique.
Les sept membres de l’équipage sont :
Gerald Denis Carroll (Pilote, 21 ans)
Ronald Denis Clement (Sergent, radio/mécanicien, 22 ans)
Kenneth William Radford (Sergent, mitrailleur, 20 ans)
Arthur Edward Reid (Navigateur, 22 ans, Canadien)
James Alvin Taylor (Sergent, bombardier, 19 ans, Canadien)
Peter Theodore Thompson (Sergent, mécanicien, 21 ans)
Gordon Stanley Woodrow (Mitrailleur, 20 ans)
Numéro d'inventaire : 91.03.1209
Matériaux : Aluminium
Dimensions : 17 cm X 6 cm X 3 mm