Les salles d'exposition
Le Musée de la Révolution française occupe trois niveaux du château Lesdiguières, entièrement consacré à la présentation des collections permanentes.
Au niveau deux, la salle Maronne est destinée aux expositions temporaires.
Au troisième étage du musée, la terrasse donnant sur le parc permet d'admirer la partie paysagère.
La salle des faïences
Le rez-de-jardin est constitué par l'accueil du musée orné d'une immense présentation chronologique murale détaillant la période révolutionnaire. La première salle est celle des faïences et céramiques présidée par une cheminée monumentale à décor révolutionnaire remontant au début des années 1790, mais dont la provenance reste inconnue. On peut y découvrir des statuettes allégoriques ou de personnages connus comme celle en biscuit de Constant du contrôleur général des finances, Jacques Necker. Mais la plus grande partie des objets est une multitude d'assiettes parmi lesquelles l'une finement décorée représente Louis XVI montant sur l'échafaud le 21 janvier 1793. Cette collection s'est considérablement agrandie en 2002 grâce à la donation de 173 pièces par Michel Dillange, d'une collection constituée dans les années 1930 par sa grand-mère, Jeanne Lemerle.
La salle de l'été 1789
La salle suivante de l'été 1789 évoque la prise de la Bastille. Elle présente une pierre provenant des cachots de la forteresse. De plus, une maquette en pierre De nombreux objets sont exposés dans cette salle : un tambour, des médailles et une collection de sabres à emblèmes. Quatre bustes offrant les traits fidèles de personnalités y sont également présents, comme celui de Jean Sylvain Bailly, premier maire de Paris entre 1789 et 1791, réalisé par le sculpteur Louis-Pierre Deseine vers 1790 et celui de l'écrivain et député du tiers état, Mirabeau.
Dans l'escalier de la Liberté donnant accès à la salle de la République, une allégorie contre-révolutionnaire où triomphent la religion et la papauté est présentée. Cette huile sur toile de 1799 de grande dimension et dont l'auteur est resté anonyme devait probablement orner une sacristie ou une chapelle privée
La salle de la République
La salle de la République présente des œuvres monumentales des XVIIIème et XIXème siècles.
Les quatre piliers centraux soutiennent quatre plaques commémoratives du révolutionnaire Marat datant de 1793.
De nombreux tableaux de très grand formats présentent la particularité de cette salle imposante, parmi lesquels : Le Dernier banquet des Girondins du peintre Henri Félix Emmanuel Philippoteaux, L'Appel des dernières victimes de la Terreur de Charles-Louis Müller, L'Enrôlement des volontaires du 22 juillet 1792 d'Auguste Vinchon, Les Derniers Montagnards de Charles Ronot ou encore l'immense triptyque La Convention nationale décrète l'abolition de la monarchie de Clément-Louis Belle.
La grisaille de Jacques Réattu, La Raison faisant construire un autel à l'Être suprême et à la Patrie, est mise en dépôt dans cette salle pour une durée de cinq ans par le musée Réattu.
Une copie de La Mort de Marat réalisée très certainement par un élève de Jacques-Louis David David ainsi qu'une statue en plâtre de Madame Roland réalisée par Charles-Vital Cornu ponctuent le parcours de cette salle.