LA CULTURE S'INVITE CHEZ VOUS !
Cher public,
Les portes de nos musées départementaux sont fermées mais les esprits restent ouverts et notre envie de transmettre et partager intacte. Pour vous accompagner dans cette période de confinement inédite, nous vous avons préparé une sélection de contenus à découvrir au fil des jours. Alors restez chez vous, prenez soin de vous et… plongez avec nous dans un bain de culture !
CULTURE.ISERE
Les initiatives culturelles en ligne se sont multipliées en Isère depuis le début du confinement.
Le portail CULTURE.ISERE en fait le recensement et vous invite à découvrir de nombreux contenus, ressources, propositions. Prenez le temps d'aller y faire un tour, prenez l'habitude d'un clic quotidien vers la rubrique Jour après jour et rejoignez culture.isere sur les réseaux sociaux !
Saint-Antoine par le détail
Nous vous invitons à la découverte de Saint-Antoine-l’Abbaye. Chaque détail compte et révèle bien des histoires !
Saviez-vous que l’église abbatiale au Moyen Âge abritait un décor peint d’une superficie incroyable pour un tél édifice ?
Les décors peints répondent à une ritualisation de l’espace conforme à la liturgie développée et au cheminement des fidèles au sein du sanctuaire. Les autels comme les chapelles témoignent d’une intense activité cultuelle et dévotionnelle à l’égard des nombreux saints vénérés aux côtés de la Vierge et de saint Antoine. Ces décors historiés ou plus abstraits recouvraient une surface équivalente à près de 2700 m² entre le xive et le xvie siècle, renforçant ainsi le prestige de l’édifice et celui des commanditaires, les hospitaliers de Saint-Antoine.
La tour sud de l’église était sans doute terminée par une flèche avant le XVIe siècle … quelques cloches anciennes sont toujours en place. Les voyez-vous ?
À la suite des destructions survenues au cours des guerres de Religion, le clocher est rénové, doté d’une horloge et de cloches commandées en 1600 à « Jehan Poisson et Michel du Pain, fondeurs du pays de Lorraine ». Une cloche portant le sceau de l’abbé Nicolas Gasparini et datée de 1734 est conservée dans le trésor.
Qui se cache dans les replis de la pierre ?
La voussure supérieure du portail central est occupée par vingt couples d’anges. Au sommet de la voussure médiane trône un Christ sauveur du monde (Salvator mundi), entouré d’anges, de chérubins et de séraphins. Douze personnages assis prennent place sur la voussure inférieure. Ils représentent le patriarche Énoch, le prophète Élie, Moïse tenant les tables de la loi reconnaissable à son front cornu, le roi-psalmiste David arborant la harpe, le roi Salomon, une sybille, les apôtres Pierre et Jean mettant en relief l’Ancien et le Nouveau testament.
Levez les yeux !
Les clés de voûte de l’église abbatiale rythment les différentes étapes du chantier et rappellent l’œuvre des abbés bâtisseurs. Celle-ci est frappée du Tau, emblème de l’ordre des hospitaliers de Saint-Antoine. De nombreux blasons, plus accessibles, ont été martelés à la Révolution, notamment dans les chapelles ainsi que dans les galeries hautes de la nef.
De toutes les couleurs !
Ce vitrail présente un Tau azur sur fond d’or et le millésime 1605 dans la chapelle Notre-Dame-de-Consolation de l’église abbatiale de Saint-Antoine. Il s’agit ici du plus ancien exemplaire conservé. Quelques fragments ont cependant été repérés, réutilisés dans les baies du triforium et du clair-étage.
Si la couleur est omniprésente au Moyen Âge et joue un rôle symbolique de premier ordre, elle demeure à bien des égards un vecteur de beauté et d’étonnement.
Aviez-vous remarqué les magnifiques toitures chatoyantes de la Porterie qui lui donnent un petit air bourguignon ?
Cet édifice insigne du XVIIe siècle marque encore l’entrée imposante de l’abbaye et rappelle, malgré lui, l’attachement particulier de l’abbaye au Duché de Bourgogne.
Aymar Falco, historiographe de l’ordre nous révèle qu’entre 1482 et 1490 l’église était recouverte de tuiles de toutes les couleurs : « A cette époque ; alors que le sanctuaire de Saint-Antoine avait été entièrement recouvert d’une toiture en tuiles ordinaires qui n’attirait nullement le regard, l’abbé, les autres occupants de ce monastère et les pères du culte trouvèrent bon, d’un commun accord que l’on recouvre ce même sanctuaire d’un toit vermiculé, évidemment plus somptueux, qui serait bigarré.»
Trésor, vous avez dit trésor ?
Le trésor de l’abbaye est avant tout un trésor de reliques. Mentionné dès 1200, le reliquaire de saint Antoine évolue au gré des donations et des aléas de l’histoire. La châsse vénérée au XVe siècle « d’argent, d’or et de pierres précieuses » a disparu, remplacée en 1648 par celle figurée ici offerte par Jean du Vache, ornée de plaques en argent commandées à Jean Eynardon, reprenant des épisodes de la vie du saint dédicataire. Aujourd’hui, si l’ostension des reliques n’est plus réalisée, la châsse est sortie du maître-autel au moment des solennités de l’Ascension et portée en procession, attirant un grand nombre de fidèles.
Quand les paysages se mettent en scène
Parmi les collections insignes rassemblées au sein des bibliothèques, du Trésor et des bâtiments conventuels, les peintures de Marc Chabry (1660-1727), élève du sculpteur Pierre Puget, sont certainement les plus représentatives des grandes commandes du XVIIe siècle. Les six peintures illustrant des épisodes de la vie de saint Antoine sont destinées à orner le chœur de l’église abbatiale si l’on se réfère au prix-fait daté du 8 octobre 1690. Malgré les libertés prises par l’artiste dans l’exécution de certaines scènes et la référence aux textes vétérotestamentaires, ces six peintures de grand format (4.99 x 3.36 m avec le cadre) constituent un ensemble cohérent où transparaît l’œuvre d’un sculpteur baroque à la fois emphatique dans la composition et exubérante dans le modelé des corps.
L’artiste se livre à une traduction souvent fantasmée du paysage quelque peu éloigné de l’ermite d’Egypte malgré l’introduction des principaux motifs inhérents à ce type de représentation : végétation exotique, ruines antiques – trait d’union entre l’ancien et le nouveau monde – pyramidions. Tel un décor de théâtre, les colonnades italianisantes s’affrontent aux nuées glorieuses comme aux visions enténébrées scandées de ruines et de forêts obscures. Révélées par une récente campagne de conservation préventive, ces vues longtemps masquées par les altérations des vernis mettent désormais en scène des paysages à la profondeur insoupçonnée, illustrations évanescentes du récit hagiographique.
Si la plupart des sculptures qui firent la renommée de Marc Chabry ont en grande partie disparu (ainsi en est-il des figures ornementales commandées en 1685 pour le jardin de l’Abbaye), ce cycle consacré au saint dédicataire n’en demeure pas moins historiquement précieux et unique.
Protégées au titre des Monuments Historiques en 1911, les peintures furent déplacées en 1934 et positionnées dans les chapelles collatérales sur proposition de l’Architecte des Monuments Historiques et de l’Abbé Blanc en raison vraisemblablement d’un état de conservation jugé préoccupant.
Un important chantier de restauration in situ placé sous la direction de Monika Neuner devrait prochainement débuter permettant, sur trois années, le retour progressif des compositions à leur emplacement d’origine, le chœur de l’église abbatiale.
Un jardin enchanté par la fontaine de l’Agneau mystique
Inspirée du célèbre polyptyque de l’Agneau mystique peint par Hubert et Jan Van Eyck pour l’Eglise Saint-Jean (Cathédrale Saint-Bavon) de Gand et achevé en 1432, la fontaine du jardin médiéval est agrémentée depuis 2016 d’une colonne de bronze où alternent en dualité des dragons et un ange. Cette réalisation inédite est l’œuvre conjointe de l’artiste-plasticien Pierre Buffa, de la fonderie d’art Barthélémy de Crest (26) et de l’Atelier du Grain d’Orge (26).
De longs mois ont été nécessaires à son accomplissement, des premiers croquis (juin 2015) à la sculpture (septembre 2015), du modelage à la fonte et à la taille de pierre (2016).
Evocation du lien qui unissait les ducs de Bourgogne aux hospitaliers de Saint-Antoine, la fontaine est plus encore une invitation à se délecter du chef-d’œuvre des frères Van Eyck dont la restauration magistrale, toujours en cours, met pleinement en lumière le génie des maîtres flamands. Pour aller plus loin : lien vers Une affaire patrimoniale et vaneyck2020.be
Entrées triomphales
Place forte, centre administratif ou religieux important, la ville médiévale est avant tout multicellulaire. Les espaces s’imbriquent, chacun selon la destination qui lui est dévolue ; la vie s’organise le long des rues, les liens se tissent autour des places à l’abri des remparts percés de portes à l’ombre de l’abbaye elle-même en perpétuelle mutation. Les portes médiévales ne sont plus qu’un souvenir matérialisé par les peintures du XVIIIe siècle, détruites par l’adjonction de rues ou englobées dans les édifices modernes : Porte de Chatte, Porte Guerce, Porte du Martel ou de Lyon, Porte de Romans, Porte du Cloître, toutes évoquent la puissance du bourg comme de l’abbaye tutélaire. La Porte du Gros mur et la Porterie de l’abbaye en sont une lointaine évocation marquant les principaux points d’entrée au site abbatial depuis le XVIIe siècle.
Chœur de pierre, chœur de bois
Le chœur qui, au Moyen Âge, accueillait la châsse-reliquaire en argent doré, le maître-autel ainsi que l’autel en albâtre du roi Charles V, fut considérablement modifié en même temps que disparut le jubé vraisemblablement au cours du xvie siècle. Ainsi il fut décidé de favoriser l’implantation de stalles datées de 1630 selon la commande passée à François Hanard, « maistre menuisier de la ville de Lyon des chaires hautes et basses du chœur de cette abbaye au nombre de cent douze ». Afin de favoriser l’installation d’un nouveau maître-autel abritant les reliques d’Antoine le Grand au cours de la seconde moitié du xviie siècle, un réaménagement fut nécessaire au détriment de certaines stalles.
Jeu de miroir
La façade occidentale de l’église abbatiale est divisée en cinq parties reflétant l’organisation intérieure de l’édifice en un jeu de miroir laissant deviner nef, collatéraux et chapelles. L’ensemble est de style gothique flamboyant avec son décor de feuillages découpés, une grande baie centrale aux remplages faits de courbes et de contre-courbes, de motifs de choux frisés, de gâbles et de pinacles ouvragés. Les niches coiffées de dais sont dépourvues de sculptures. Sans doute n’ont-elles jamais été réalisées ? Quoi qu’il en soit, la finesse des sculptures à l’élégant modelé révèle la présence d’un atelier de grand talent. Le chantier de restauration prévu de 2020 à 2022 redonnera à l’édifice ses lettres de noblesse et offrira aux visiteurs des rendez-vous avec les compagnons au plus près de la pierre.
Secret de trilobes
Les traces d’un édifice récemment mises à jour, et notamment la présence d’une élégante baie trilobée, dans l’environnement immédiat de la Porterie de l’abbaye pourraient corroborer les descriptions du Grand hôpital et livrer dans un avenir proche des indications précieuses sur l’organisation spatiale ou l’emprise du bâti révélées par l’étude géophysique conduites en mai 2019. La qualité du bâti, l’orientation supposée de l’édifice et sa possible configuration étudiée par les archéologues permettent d’affirmer la présence d’un bâtiment insigne et emblématique. Progressivement abandonné de par sa vétusté, le Grand hôpital, qui au Moyen Âge force l’admiration des voyageurs, sera par la suite englobé dans des structures complexes, jouxtant les communs et dépendances.
Dédales de pierre
Les goulets, ruelles parfois couvertes sillonnant entre les habitations, sont une particularité du bourg et conservent le souvenir de l’organisation spatiale qui prévaut au Moyen Âge.
Le goulet de la Symeise est déjà important au xvie siècle. Sans doute est-il emprunté pour transporter depuis le bourg le vin assujetti à une taxe et qui doit être stocké sous l’office de l’infirmerie. La symeise (mesure de vin) a pu donner au goulet cette appellation. Les goulets Saint-Georges (chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem), du Chapeau rouge (auberge) ou de Bourchenu (riche propriétaire) évoquent, par leur toponyme, les habitants et les lieux .
UN OBJET UNE HISTOIRE
Les collections se dévoilent et à travers elles l’histoire du site abbatial et de son bourg. Soyez curieux !
Jean Coppin, chanoine régulier de Saint-Antoine, officie en sa qualité de technicien horticole et de paysagiste lorsqu’il réalise cette Vue de l’Abbaye en 1745. Adoptant une démarche d'ornemaniste, cette représentation s’inscrit dans les courants stylistiques de son époque. Le support de papier fragile ne peut suggérer une présentation permanente, mais plutôt une étude occasionnelle à l'image d'un plan que l'on déploie.
Au-delà d’une reproduction fidèle à un plan « nouveau », le dessin aquarellé est une glorification des plaisirs champêtres. Les éléments naturalistes sont renforcés par des enroulements de feuillages, d’acanthes, de guirlandes de fleurs, de palmettes et de coquillages. L’architecture n’est pas exclusive, elle s’inscrit dans un cadre élargi au sein duquel les jardins, les allées et les bosquets ne sont plus indissociables.
Interprétation fantaisiste ou retranscription rigoureuse, ce dessin « selon le nouveau plan » est à replacer dans le contexte bien réel de restructuration de l’abbaye initiée dès le XVIIe siècle.
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Le corps et ses composantes sont souvent utilisés comme référentiels pour la confection d’objets votifs et propitiatoires, pratique dont l’origine remonte à l'Antiquité.
Utilisés préventivement afin de se prémunir d'une maladie ou a posteriori en remerciement d'une guérison, ils sont de terre cuite, de bois ou de cire, de plomb ou d'argent.
Leur forme est dans la plupart des cas anatomique et renseigne sur les diverses pathologies.
Au VIe siècle, le Concile d'Auxerre décide d'interdire cette pratique jugée trop idolâtre. Vaine tentative, car la production et la diffusion de ces offrandes s'accentuent comme pour mieux matérialiser la prière et l'attente du miracle auprès des saints guérisseurs et intercesseurs.
Les figurations humaines sont les plus courantes. Bras, jambes, mains ou pieds, corps entier , silhouettes emmaillotées représentatives d'une mort prématurée, sont façonnés dans de plus ou moins fines plaques de métal. Présentes dans tous les lieux de culte malgré l'assimilation à des réminiscences païennes, elles sont déposées sur les autels ou suspendues aux portes des églises détentrices de reliques.
D'un réalisme parfois exacerbé, l'expression anatomique est révélatrice d'un souhait d'approche thérapeutique.
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Le saint ermite suit ici le canon iconographique traditionnel particulièrement répandu à l’ouest de l’Europe attestant de son statut d’anachorète et de sa longévité (saint Antoine aurait vécu 105 ans). Son attitude hiératique contraste avec les figurations plus populaires (saint accompagné de son cochon, arborant chapelet et flammes du mal des Ardents). Les attributs sont ici au nombre de deux : le bâton en forme de Tau évoque la croix originelle, en forme de potence. Le tau symbolise la pénitence, le dépouillement de soi au service de Dieu et des hommes ; le livre fait référence à la Bible, perçue alors comme la source de toute connaissance.
La provenance de cette sculpture - France de l’Ouest - témoigne d’un attachement certain de cette région aux saints thaumaturges associés très souvent au pèlerinage jacquaire. Saint Antoine y jouit d’une belle popularité due notamment à l’implantation de dépendances de l’ordre des hospitaliers de Saint-Antoine situées entre le chemin de Saint-Guilhem et la Via Podiensis. Millau (Aveyron) fait partie d’un maillage territorial antonin situé le long des principales voies de pèlerinage.
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Ce type de coffret compartimenté et destiné à abriter la pharmacopée de voyage, aussi appelé pharmacie portative, apparaît au XVIIe siècle adoptant les formes et la fonctionnalité des cabinets, meubles particulièrement prisés. Par leur ouverture articulée en façade et en partie haute, dotées de volets montés sur charnières et de serrures ouvragées, ces petites pharmacies dévoilent onze flacons en verre surmontés de bouchons en étain et quatre fioles également en étain destinés aux compositions pharmaceutiques. Les tiroirs servent à ranger les ustensiles de l’apothicaire. Par la finesse de leur décor héraldique (ici l’aigle bicéphale couronné) déployé dans un semis de rinceaux, elles témoignent aussi bien de la préciosité du contenu que du raffinement du contenant.
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Les parcellaires de Saint-Antoine datés de 1584 et de 1593 sont des témoignages précieux sur l’organisation spatiale du bourg et de l’abbaye.
Centre actif sur le plan économique, artistique et politique, le bourg de Saint-Antoine est avant tout un lieu de rencontres et d’échanges. Le regroupement de la population, selon sa spécificité propre, est souvent lié à une volonté de contrôle par secteur d’activités.
Cette pratique n'est cependant pas systématique car au XVe siècleau XVe siècle au XVe siècle, plusieurs professions se partagent une rue, une place sans distinction particulière. Le Bourg est constitué de trois secteurs clairement définis : le Faubourg ou Bourg primitif du château au confluent de deux cours d’eau, le Lyotan et le Furan ; le bourg Haut englobant la Grande rue, les ruelles et goulets adjacents ; le bourg Bas concentré principalement, jusque dans la première moitié du XVIe siècle, sur la rue du Milieu et la place du Marché, puis étoffé par la suite d’habitations le long d’une artère dénommée rue Basse .
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L’abbé Antoine Tolosain est présenté dans son cabinet de travail devant une bibliothèque mise en scène par un rideau qui en dévoile le contenu. Il est vêtu du traditionnel camail noir frappé du Tau azur (insigne de l’ordre) porté sur le surplis. La mitre et la crosse (insignes octroyés à l’ordre) prennent place au premier plan aux côtés d’ouvrages dont l’un est ouvert ostensiblement à l’adresse du spectateur.
Il est a à noter la présence du titre L'Adresse du salut éternel et antidote de la corruption qui règne en ce siècle... édité en 1612 , œuvre d’Antoine Tolosain.
Prédicateur, instigateur incontesté de la réforme de l’ordre, bâtisseur à l’origine de la renaissance de l’Abbaye, Antoine Tolosain apparait ici sans doute en pleine rédaction de l’un des traités de morale chrétienne qui firent sa renommée. Le crucifix présent à ses côtés accentue le caractère solennel et sa disposition d’esprit tout comme sa grande dévotion.
Des éléments biographiques nous sont parvenus grâce d’une part aux témoignages du notaire royal Eustache Piémont dont les Mémoires constituent une source documentaire précieuse durant les guerres de Religion ; une biographie a d’autre part été composée en 1645 par Jean de Loyac Le Bon prélat ou discours de la vie et de la mort du RP en Dieu, messire Anthoine de Tholosany, abbé et supérieur général.
Antoine Tolosain demeure l’un des abbés les plus importants de l’ordre pour la période moderne. Prédicateur, à l’origine de la réforme de l’ordre aux lendemains des guerres de Religion , il est élu en 1597. Jean de Loyac relate cet événement en ces termes : « une foule immense accourue des pays voisins remplissait la basilique : au moment où l’on annonça le résultat des votes, d’unanimes acclamations retentirent sous les voûtes sacrées… ».
Né à Toulouse, ancien élève des Jésuites de Pont-à-Mousson, le nouveau chef spirituel de l’ordre est connu pour ses prédications nombreuses ; sa nomination comme vicaire général par l’archevêque de Vienne Pierre de Villars conforte sa position au sein de l’ordre. Homme décrit comme « charitable » , « saint religieux » « voué au sacerdoce » par ses biographes, Antoine Tolosain travaille dès les premières années à la réforme de l’institut et entreprend d’importants travaux en l’Abbaye.
Les hôpitaux sont remis en état ; en 1599, le clocher incendié est rénové, doté d’une horloge et de cloches commandées en 1600 à « Jehan Poisson et Michel de Pain, fondeurs du pays de Lorraine ». Dès 1604, la restauration entière du « gros mur » est suivie de travaux d’embellissement divers dans et autour de l’église abbatiale. En 1605, les baies de la galerie supérieure sont confiées à « Maistre Gabriel Frenous, tailleur en pierre, habitant de Romans » (des éléments subsistent dans la chapelle Notre-Dame de Consolation) , les « ferrements nécessaires pour toutes les vitres de la ditte église » à F.Chapot.
Instigateur de la renaissance de l’abbaye, Antoine Tolosain meurt le 12 juillet 1615 sans avoir conduit la réforme à son terme. Cette tâche sera confiée à Pierre Sanejean, commandeur de Gap en 1599, maître des novices et à Antoine Brunel de Grammont futur abbé général de l’ordre.
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Parmi les pots à pharmacie, la bouteille, la chevrette et l’albarello sont les plus répandus. Ce grand albarello à l’inscription S.ROS RUB dans un phylactère pouvait contenir une substance à base de rose, rappelant que les végétaux servent aussi à la réalisation d'emplâtres et de robs dont le rôle occlusif est apprécié des chirurgiens dans le traitement des ulcères et des plaies. Le décor dit a compendiario met en valeur l’émail blanc avec ses rehauts de bleu, de brun et de jaune. L’emblème de l’ordre des Franciscains dans un écu surmonté d’une couronne et d’un visage de putto ailé peut être rapproché des emblèmes existants sur des pots à pharmacie similaires provenant des apothicaireries antonines (emblème de l’ordre, le Tau, parfois couronné de l’aigle bicéphale).
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Ce très bel exemplaire est doté d’une monture à pans et balustre et d’une poignée en ébène sculptée de feuilles de laurier. Elle rappelle le rôle majeur exercé par les chirurgiens au service de l’ordre. Les amputations à la scie sont courantes. L'usage d'onguents à base de poix et d'ortie permet de réactiver la circulation. Dans le cas de gangrènes sèches, le risque d'hémorragie est peu probable. Les cautères font partie intégrante de l'opération chirurgicale même si Ambroise Paré alors au service des hospitaliers de Saint-Antoine préconise la ligature des vaisseaux pour pallier toute complication infectieuse.
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L’épisode représenté ici préfigure la victoire de Constantin : l’instant crucial de la bataille se soldant par la mort de Maxence, s’effondrant dans les eaux du Tibre. Constantin à cheval apparaît dans la composition centrale du tableau, brandissant sa lance en direction de Maxence : le combat fut d’une violence inouïe, rendue ici par l’enchevêtrement des corps et l’expression des personnages.
Au XVIIème siècle, les religieux antonins commandèrent une copie de la Bataille de Constantin pour orner l’un des Salons du chapitre situés entre la Maison abbatiale et le Noviciat, ainsi décrit dans l’Histoire de l’établissement de l’Ordre de Saint-Antoine en 1705 : « A ce corps de logis (noviciat) qui est à trois étages sont joints les Salons du chapitre général et quelques appartements à alcôves...tout est boisé et orné de peintures entre autres une excellente Bataille de Constantin contre le tyran Maxence du dessin de Raphaël et peint à fresque par Jules Romain dans une des salles du Vatican ; cette copie a dix-huit pieds de longueur... »
Au milieu du XVIIIème siècle, le tableau fut installé dans le Salon d’apparat du Bâtiment des Etrangers, aux portes de l’Abbaye. Le décor ainsi que l’aménagement du Salon furent décidés en fonction de la thématique. Les trophées guerriers, directement inspirés de ceux figurés sur la toile, renforcent le caractère martial de la scène.
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Etienne Galland rejoint l'ordre des hospitaliers de Saint-Antoine le 24 février 1706, avant d'être appelé à Saint-Antoine en 1720.
Dès 1732, il connaît une ascension fulgurante aux côtés de l'abbé Nicolas Gasparini, dont il devient l'un des principaux conseillers, affirmant dès lors sa forte personnalité lorsqu’il décide des travaux d'aménagement et d'embellissement des dépendances ou des bâtiments conventuels de l’abbaye. Après la démission de l’abbé Nicolas Gasparini, Etienne Galland est élu abbé général le 11 juillet 1747.
Ce portrait est celui d’un amateur éclairé, richement vêtu, assis devant une bibliothèque dans son cabinet de travail et rappelle que l’abbé rassemble, dès 1752, au sein d'un Cabinet de curiosités, les collections d'antiques, d'histoire naturelle ou d'astronomie de l'abbaye, auquel il adjoint une bibliothèque. La dédicace qui précède l'inventaire des collections numismatiques révèle un abbé esthète, "embrasé d'amour pour les belles-lettres vous avez, à grands frais et avec une application et un soin plus grands encore, rassemblé dans cette abbaye tout ce qui est susceptible d'éclairer les esprits et surtout de favoriser l'intérêt pour l'Antiquité".
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Cette tapisserie fait partie d’un semble de dix pièces constituant la tenture ayant pour sujet l’histoire de Joseph citée dans la Genèse et dont 8 pièces sont aujourd’hui conservées dans les réserves du musée en attendant une présentation future. Cette tenture fut commandée en 1623 à Leonard de Vialleys, licier aubussonnais par le chapitre conventuel de l’Abbaye et livrée la même année.
Cette sixième pièce illustre l’épisode de Joseph en prison interprétant les songes du chef des échansons et du panetier du roi d’Egypte emprisonnés à ses côtés. Les personnages aux contours soulignés par un cerne brun portent d’amples vêtements aux plis matérialisés par un jeu de hachures qui confèrent à l’ensemble un certain mouvement. Les paysages figurés sur les autres pièces de cette suite, les bordures de fruits et de fleurs alternés tout comme les coloris employés, ne sont pas sans évoquer, par la simplification du traitement, les ateliers des Pays-Bas méridionaux du XVIe siècle.
Le choix du sujet traité, proche par le message délivré mais éloigné à la fois de l’histoire de saint Antoine à qui est dédié le sanctuaire, ne permet pas de déterminer la destination de cette tenture : tenture de stalles ou plus vraisemblablement tenture ornementale pour les salles du chapitre, l’ensemble demeure l’un des rares suites de la première moitié du XVIIe siècle d’origine aubussonnaise.
SPECTACLE VIVANT - COMPAGNIE HALLET EGHAYAN
Découvrez la Compagnie Hallet Eghayan qui présentera son spectacle Un rameau sortira le 4 juillet 2020 à l'occasion de l'inauguration de le l'exposition du Musée de Saint-Antoine-l'Abbaye Le cèdre et le papyrus. Paysages de la Bible.
Voici quelques liens pour découvrir leur univers
PARCOURS ARTISTIQUE / DE SI PROCHES PEREGRINATIONS
Un autre regard sur les paysages autour du site de Saint-Antoine-l’Abbaye, entre nature, patrimoine et création contemporaine. A découvrir du 20 juin au 20 septembre 2020.
Le projet : 200 élèves des écoles du territoire du Sud-Grésivaudan suivent cette année le projet Ecoles et Musée sur le thème Paysages d’ici. Guidés par l’artiste plasticien Aston Verz, au fil d’ateliers en classe et de visites au musée, ils s’initient à la pratique de l’art urbain ou street art.
A partir du 20 juin prochain, un itinéraire balisé vous conduira sur le site abbatial et au jardin médiéval du musée à la découverte des créations de l’artiste. Un espace dédié installé au Musée vous permettra de découvrir l‘ensemble du projet éducatif et de profiter en famille des livres, jeux et coloriages qui seront mis à votre disposition.
Acte 1 : Le phénix sort de l'atelier !
En attendant de le découvrir sur le site, voici le phénix en cours de réalisation dans l’atelier de l’artiste !
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Acte 2 : Le phénix déploie ses ailes !
Le phénix en cours de réalisation dans le jardin de l’artiste ; faute d’approvisionnement en matière plastique de couleur rouge, il devra désormais attendre les beaux jours pour prendre son envol…
Acte 3 : Eve et Adam au jardin médiéval…
A partir du 20 juin prochain, un itinéraire balisé vous conduira sur le site abbatial et au jardin médiéval du musée à la découverte des créations de l’artiste. Inspiré du Retable de l’agneau mystique* des frères Van Eyck, conservé dans la cathédrale Saint-Bavon à Gand (Belgique), le panneau EVADAM recouvrira la grande porte du jardin, en miroir de la fontaine installée en 2016, œuvre collective de l’artiste Pierre Buffa, de la fonderie Barthélémy Art (26) et de l’Atelier du Grain d’orge (26). Constitué des mosaïques réalisées par les élèves du projet Ecoles et musée, il est actuellement en cours d’assemblage dans l’atelier d’Aston Verz, à l’aide d’une colle de riz maison, confinement oblige…
Pour en savoir plus :
https://visit.gent.be/fr/voir-et-faire/adoration-de-lagneau-mystique
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Acte 4 : Du street art à l’école !
Au cours de cette année scolaire, les élèves des 10 classes participant au projet Ecoles et musée Paysages d’ici l’ont rencontré en octobre et en janvier pour imaginer ensemble des installations de street art dans leurs écoles. Ils pourront en réaliser certaines dès leur retour en classe. En voici quelques-unes…
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Acte 5 : Lantoine prend forme…
Lantoine, un saint Antoine aux couleurs du vitrail présenté dans l’exposition Chroniques d’une abbaye tiendra lieu de première station, installé sur la grille d’entrée du musée. Invoqué au Moyen Age pour obtenir la guérison du mal des Ardents et figure centrale de l’histoire de l’abbaye, saint Antoine a inspiré de nombreux artistes à travers les siècles.
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Acte 6 : Lantoine prend forme… suite
A partir du 20 juin prochain, un itinéraire balisé vous conduira sur le site abbatial et au jardin médiéval du musée à la découverte des créations de l’artiste plasticien Aston Verz. Lantoine, un saint Antoine aux couleurs du vitrail présenté dans l’exposition Chroniques d’une abbaye tiendra lieu de première station, installé sur la grille d’entrée du musée. Invoqué au Moyen Age pour obtenir la guérison du mal des Ardents et figure centrale de l’histoire de l’abbaye, saint Antoine a inspiré de nombreux artistes à travers les siècles.
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Acte 7 : Cuicui
A partir du 20 juin prochain, un itinéraire balisé vous conduira sur le site abbatial et au jardin médiéval du musée à la découverte des créations de l’artiste plasticien Aston Verz.
Cuicui, l’oiseau bleu qui prendra place au cœur de la Grande cour dans une cage métallique trop étroite pour le retenir, est en cours de réalisation. Les plumes, façonnées une à une dans des lamelles de bois et des chutes de tissu, sont assemblées autour d’un socle de bois. Il symbolise les nombreuses espèces d’oiseaux recensées sur le site, notamment grâce au dispositif Bird Lab relayé cet hiver par le musée de Saint-Antoine-l’Abbaye.
https://isere.lpo.fr/2019/birdlab-les-musees-de-lisere-jouent-le-jeu
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Acte 8 : Cuicui bis
Cuicui, l’oiseau bleu, est achevé. Il prendra place sous un porche à l’entrée de la Grande cour pour symboliser les nombreuses espèces d’oiseaux présentes sur le site. L’oiseau est l’un des motifs de prédilection d’Aston Verz, qui le décline sous toutes ses formes, couleurs et techniques.
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Acte 10 : Qui suis-je ?
A partir du 20 juin prochain, un itinéraire balisé vous conduira sur le site abbatial et au jardin médiéval du musée à la découverte des créations de l’artiste plasticien Aston Verz.
Je suis la dernière station du parcours ;
Je suis un animal monstrueux ;
On me trouve sur le triptyque des Tentations de saint Antoine, peint par Jérome Bosch en 1498 ;
Qui suis-je ?
Réponse à partir du 20 juin en suivant le parcours artistique…
PAYSAGES CROISES : RENCONTRE AVEC DEUX ARTISTES FRANÇOIS AUGUSTE RAVIER ET JEAN VINAY
« Prolongeant la présentation organisée à Morestel au printemps 2019, les œuvres de François Auguste Ravier (1814–1895) prennent le chemin de Saint-Antoine-l’Abbaye à la rencontre de Jean Vinay (1907–1978). Un dialogue entre deux périodes de l’histoire de l’art et des regards croisés sur les paysages du Dauphiné. »
L'exposition Paysages croisés. François Auguste Ravier/Jean Vinay est de nouveau visible le musée ayant réouvert le 18 mai.
Vous pouvez télécharger le Livret jeune public pour occuper les enfants! Ils pourront observer les paysages peints par ces artistes, leurs formes et leurs couleurs et laisse libre cours à leurs émotions !
UN REGARD SUR…
Le petit chantier des bâtisseurs
Samedi 19 et dimanche 20 septembre 2020
Le petit chantier des bâtisseurs est installé dans la Basse cour du musée le temps des Journées européennes du Patrimoine, en miroir du chantier de restauration de la façade de l’église abbatiale. Les artisans investissent les loges (qui servaient au Moyen Âge à la fois d’atelier et d’abri), reconstruites pour l’occasion entre les contreforts du chevet de l’église. Ils font revivre les savoirs et techniques des bâtisseurs médiévaux : taille de pierre, gravure, vitrail, corderie, tracés géométriques, maquettes et cage à écureuil…
Acte 1 La roue d’écureuil ou treuil à tambour : engin de levage privilégié des chantiers médiévaux.
Cette grande roue de bois évidée, d’un diamètre d’environ 2m 50, permettait de soulever jusqu’à 500 kg de pierre ; deux hommes prenaient place en son centre et actionnaient les treuils par un mouvement régulier de marche. On l’installait au sol ou directement sur les voûtes et dans la charpente afin de hisser les blocs de pierre au sommet de l’édifice en construction. Les bâtisseurs du Moyen Âge utilisaient également la chèvre, simple grue dont la flèche pivotante pouvait atteindre jusqu’à 3 m de haut, la force étant démultipliée par un système de treuils et de contrepoids.
Reproduite à l’échelle, la roue d’écureuil installée dans la Basse cour permettra aux enfants de tester ce mécanisme de levage. Elle a été réalisée par Pascal Waringo et les Bâtisseurs médiévaux, compagnons, artisans et ouvriers spécialisés dans la restauration des monuments historiques (Association Du Moyen-Âge à nos jours). En attendant leur venue à Saint-Antoine cet automne, ils ont dû comme beaucoup annuler les conférences, animations et tournages prévus cette saison, et espèrent surtout pouvoir assurer la prochaine tranche du chantier en cours au château de Penne, dans le Tarn, l’été prochain.
Retrouvez les photos de ce chantier hors normes :
https://www.chateau-penne.com/travaux-de-restauration/
https://www.batisseurs-medievaux.fr/batisseurs-medievaux
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Acte 2 La taille de pierre
Le tailleur de pierre du XXIe siècle est l’héritier direct de son prédécesseur médiéval : son savoir-faire, toujours très recherché notamment sur les nombreux chantiers de restauration actuels, emprunte en effet autant aux outils et gestes traditionnels qu’aux technologies les plus récentes. Sur le Petit chantier vous pourrez découvrir les outils, les techniques et les types de pierre utilisés hier et aujourd’hui, et venir à la rencontre d’un artisan passionné.
Du côté de l’Atelier des Bons oeuvriers, les chantiers et la formation (CAP/Greta Grenoble et stagiaires individuels) sont à l’arrêt, ce qui laisse à Christophe Chevènement du temps pour la création, à l’atelier ou dans la Grande cour désertée par les antonins et les touristes. Pour en savoir plus : https://www.formationtailledepierre.fr/goutez-voir
© Musée de Saint-Antoine-l'Abbaye |
© Musée de Saint-Antoine-l'Abbaye |
© Musée de Saint-Antoine-l'Abbaye |
© Cnossos - Musée de Saint-Antoine-l'Abbaye |
Acte 3 L’atelier du vitrailliste
Rencontre avec Philippe Piffre, maître verrier, présent sur le chantier :
« Dans mon ‘atelier-cathédrale’, je vous montrerai comment les vitraux étaient réalisés il y a 1000 ans. Et comment ils le sont encore aujourd’hui. Le principe d’assemblage n’a pas changé au cours des siècles. Seuls certains outils ont été perfectionnés pour donner plus de confort au verrier. J’ai retrouvé les outils, les gestes, les matières employés à la naissance de l’art du vitrail, lorsqu’il s’est répandu dans toute l’Europe tel un rayon de lumière.
Je vous expliquerai chaque étape, du tracé sur la planche jusqu’à l’étanchéité finale en passant par la coupe au fer chaud, la peinture à la grisaille, le coulage des profilés de plomb, le sertissage et la soudure. Une fois le vitrail assemblé, cette pierre précieuse est sertie dans l’écrin qu’est l’église ou la cathédrale.
Le verre est toujours le verre. Si sa part de mystère est aujourd’hui presque maîtrisée, le verre a toujours sa personnalité. Rien ne sert de vouloir le contraindre. Il n’acceptera de révéler sa beauté que dans la délicatesse du travail. »
Des nouvelles de l’atelier :
« Pendant plusieurs semaines, à l’atelier, la production créative s’est figée… et c’est tant mieux ! Toutes ces voies que l’on s’est promis d’explorer sans s’en donner le temps parce que ce n’était pas productif à très court terme, c’est le moment de s’y consacrer. Recherche sur les émaux, les maquettes, le dessin…
Les chantiers de restauration permettent tout de même à l’atelier de garder la tête hors de l’eau, comme la pose d’un vitrail restauré représentant saint Michel terrassant le dragon pour l’église Notre-Dame de l’Assomption à La Panouse, en Lozère. »
Pour en savoir plus :
http://www.renartvert.fr/vitrail%20historique.htm
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TOUS EN SCENE...
Comme un temps suspendu, une parenthèse enchantée, revivez les temps forts du spectacle vivant au fil des saisons en attendant de nous revoir.
Danse
https://www.facebook.com/museede.saintantoine/videos/265604344480667/?t=2
Musique
https://www.facebook.com/museede.saintantoine/videos/168728204554571/?t=72
Théatre
https://www.facebook.com/museede.saintantoine/videos/578758476401447/?t=4
FACE A FACE...
Une visite virtuelle vous invite à découvrir depuis chez vous un objet des collections :
La tentation de saint Antoine
XVIe siècle
Vitrail polychrome
Parcours permanent Chroniques d’une abbaye.
Ce vitrail polychrome date du début du XVIe siècle. Sur bien des aspects, il demeure encore un mystère, en effet s’il est probable qu’il provienne de l’Est de la France, nous ignorons dans quel atelier il a été réalisé, et nous n’avons aucune information précise sur le ou les commanditaires. (…)
Retrouvez l’intégralité de la visite en téléchargement
Le retable de la Passion du Christ – Retable de Fresquienne
Normandie (inspiration flamande)
Vers 1530
Chêne sculpté, polychrome et doré
Dépôt du musée départemental des Antiquités, Rouen
Parcours permanent Chroniques d’une abbaye.
On peut définir le retable comme un ensemble de décors peints ou sculptés que l’on insère dans un système de menuiserie généralement agencé avec des volets. Il est le plus souvent placé à l’arrière d’un autel et accueille des reliques ou des images vénérables. Peut-être en avez-vous déjà vu ? (…)
Le retable de la Passion du Christ, ou retable de Fresquienne date du XVIe siècle, vers 1530. C’est un dépôt du musée départemental des Antiquités de Rouen. (…)
Retrouvez l'intégralité de la visite en téléchargement
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Face à face, une visite virtuelle vous invite à découvrir depuis chez vous un objet des collections. Aujourd’hui :
Saint Jacques le Majeur
Est de la France ou Allemagne, XVe siècle
Pierre polychrome
Parcours permanent Chroniques d’une abbaye.
Cette statue date du XVe siècle. La fin du Moyen Âge marque l’apogée du culte des saints, vivifié par une importante production d’images : statues, vitraux et peintures murales ornent les églises. Elle représente Saint Jacques le Majeur, l’un des douze apôtres du Christ ; il aurait évangélisé l’Espagne durant quelques années avant de revenir à Jérusalem où il est décapité vers 44 sur ordre de l’empereur Hérode Agrippa. (…)
Retrouvez l'intégralité de la visite en téléchargement
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OBJET MYSTÈRE
Le parcours Chroniques d’une abbaye est une invitation à remonter le fil de l’histoire des hospitaliers de Saint-Antoine, du culte des saints à la construction de l’abbaye au Moyen Âge, des sciences médicales au cabinet de curiosités du XVIIIe siècle. Dispositifs numériques, contenus multimédia et témoignages de spécialistes contribuent à révéler toutes les facettes de cette histoire plurielle.
Voici deux objets des collections présentés dans ce parcours ; à votre avis, il s’agit de…
Visuel 1 :
- Un instrument de musique ?
- Un moule à hosties ?
- Un lisseur à cheveux ?
Visuel 2 :
- Une boucle de ceinture ?
- Un décapsuleur couronné ?
- Une médaille de protection pour les animaux ?
Pour le savoir, nous vous donnons rendez-vous au musée pour la visite du parcours Chroniques d’une abbaye.
Réponse le 25 juin sur cette page.
Crédits photographiques : Musée de Saint-Antoine-l'Abbaye