Truphémus. À contre-lumière

Jacques Truphémus reste mal connu du grand public, notamment des Isérois. Ayant quitté Grenoble, sa ville natale, en 1941 pour étudier aux Beaux-Arts de Lyon, il s’installe dans cette ville dont les cafés et les ponts constitueront parmi les motifs de ses premières toiles. Peintre d’un quotidien poétisé, il se partagera entre son atelier lyonnais et la maison de vacances au Vigan, dans les Cévennes, exposant régulièrement à Lyon et Paris. L’exposition, avec une cinquantaine d’œuvres, toiles et dessins, met en évidence un parcours marqué par la recherche constante de la lumière, qu’elle soit du nord ou du sud, selon les périodes.

Dans les premiers tableaux, les bords de la mer du Nord ou les vues de Lyon offrent au regard du visiteur leurs modulations de gris et de blanc. Avec le temps, les œuvres plus colorées s’imposent, scènes intimistes et natures mortes s’épanouissant dans la lumière cévenole. Truphémus s’inscrit dans la continuité d’une certaine tradition française qui relie Watteau à Corot, à Bonnard, à Matisse et, plus proche, aux peintres de la réalité poétique des années cinquante.

Jacques Truphémus nait à Grenoble en 1922. Il a vécu et travaillé à Lyon, puis dans les Cévennes. En 2013, il est fait chevalier de la Légion d'honneur à Mornant. Il décède à Lyon en 2017 alors même que le Musée Hébert lui consacre cette exposition.