Les installations passées
En été, le parc du Domaine de Vizille se transforme grâce aux installations d’artistes contemporains. Découvrez les différentes oeuvres proposées depuis 2011.
Indienne
Une oeuvre d'Olivier Valla
Depuis le 3 juin 2022
Cette installation à comme point de départ la période où la famille Perier créa dès 1777 une manufacture d’impression d’indiennes, cotonnades imprimées (alors très en vogue) dans le château de Vizille. Clin d’œil au passé industriel du domaine et à l’exploitation de ses canaux, sources et étangs, le projet Indienne veut célébrer la nature, l’eau, le savoir-faire de cette époque.
Ces 4 sculptures flottantes, élévation 3D de motifs imprimés à l’époque de la manufacture, évoluent doucement, glissent et tournoient au fil de l’eau en fonction du courant et du vent, elles célèbrent l’intemporalité des représentations de la nature.
Peinte d’un côté et miroir de l’autre, chaque pièce montre alternativement l’une ou l’autre de ses faces. La couleur pour le passé et le présent (rouge garance, bleu indigo, orange indien), le miroir reflétant les rayons du soleil et l’envers du paysage pour l’avenir.
Source
Une oeuvre d'Elparo
3 juin - 30 novembre 2022
Cette installation à double facette propose aussi bien au visiteur de se placer au milieu d’une source, d’une foule de vagues que de contempler de loin ces volumes filiformes. Source fait directement référence à la présence de l’eau dans le parc du Domaine de Vizille.
Ces courbes insufflent un mouvement qui rappelle étrangement les canaux, rivières et cascades qui parcourent le parc, mettant en avant la force hydraulique, énergie sans limite qui pourrait être une solution aux défis écologiques qui se présentent à nous.
Rezo
Une oeuvre d'OZ Le design (Laetitia Obrecht et Marie-Laure Zuanon-Ecarnot)
3 juin - 30 novembre 2022
L’œuvre proposée est constituée d’éléments légers en suspension dans un arbre et d’éléments issus du sol et de l’eau formant un cercle à l’aplomb du houppier de l’arbre. Ces deux parties de l’œuvre se répondent comme ciel et eau, créant une tension en miroir entre l’aérien et le terrien. C’est d’abord le cycle de l’eau qui est matérialisé, et sa relation à l’arbre, nourrissant ses racines, restituée dans sa transpiration.
Ces ampoules offertes aux rayons du soleil qui les fait miroiter, peuvent être lues comme une représentation domestique de l’énergie hydraulique. Mais les bulbes, éteints, évoquent également l’obsolescence, nous rappelant la relation de cause à effet entre surconsommation et extinction, s’agissant de l’énergie, de l’arbre, comme de l’eau...
Le bois dormant
Une oeuvre de l’atelier BYME (Emmanuelle Messier - Fanny Bouchet)
4 juin - 30 novembre 2021
Avec Le bois dormant, Emmanuelle Messier et Fanny Bouchet, architectes & artistes au sein de l’atelier BYME vous emmènent dans une déambulation immersive à travers une mystérieuse nappe dorée, suspendue et silencieuse. Entre clins d’oeil à notre enfance, imaginaires et découvertes botaniques, aventurez-vous au milieu de cette forêt et laissez-vous flotter au milieu des centaines de rondins oscillants. Le temps d’un instant, écoutez Le bois dormant qui s’est réveillé…
Dans le cadre de l’événement porté en 2021-2022 par le Département de l’Isère, l’Appel de la forêt.
Corolle
Une oeuvre de Les nouveaux voisins (Nicolas Grun et Pierre Laurent)
4 juin - 30 novembre 2021
Avec Nicolas Grun & Pierre Laurent, Les nouveaux voisins, vous atteignez la plénitude dans Corolle en prenant le temps d’un véritable contact avec la nature.
S’arrêter pour la regarder sobrement, purement et sincèrement pour être protégé et stimulé.
Corolle s’inscrit dans une forme circulaire et enlace l’arbre autour duquel elle dessine une lune accueillante et enveloppante, qui porte le regard vers la majesté du feuillage de l’arbre se déployant tel un maillon d’une trame d’éternité dans lequel chacun devient un fugace acteur.
Dans le cadre de l’événement porté en 2021-2022 par le Département de l’Isère, l’Appel de la forêt.
Cénotaphe F
Une oeuvre d'Olivier Delarozière
4 juin - 30 novembre 2021
Enfin, Olivier Delarozière a construit le Cénotaphe F en hommage au maître charpentier Nicolas Fourneau, « encyclopédiste pragmatique » trop longtemps resté dans l’ombre, mais reconnu aujourd’hui pour avoir publié, au siècle des Lumières, le premier traité de charpente moderne.
Le Cénotaphe F, F comme Fourneau, Fabrique et Forêt, se déploie vers le ciel par empilement de blocs de bois selon un algorithme rigoureux. Visiter cet espace géométrique singulier c’est expérimenter de nouvelles perceptions qui nous rappellent que tout paysage, comme toute architecture, est une construction culturelle autant que naturelle.
Dans le cadre de l’événement porté en 2021-2022 par le Département de l’Isère, l’Appel de la forêt.
Tour de fête
Une exposition de Michel Gasarian
4 juillet - 25 octobre 2020
Michel Gasarian propose une série de photographies sur le Tour de France, qui depuis sa naissance il y a plus de cent ans, déchaîne et révèle les passions. Devenu mythique, cet événement sportif draine un public légendaire, uni par une même ferveur. Français, Hollandais, Britanniques, Allemands, Américains, Espagnols, Russes… Ils sont tous là, venus communier, partager cette course légendaire. Sans eux, la
compétition perdrait de sa superbe et de son sens.
Proposée par le Département de l’Isère avec le Domaine de Vizille – Musée de la Révolution française dans le cadre de PAYSAGE>PAYSAGES
Pinpointing Progress
Une oeuvre de Maarten Vanden Eynde
1er juillet - 20 septembre 2020
Avec sa sculpture installée en majesté durant l'été 2020 dans le parc du Domaine de Vizille, Maarten Vanden Eynde prend appui sur le célèbre conte des frères Grimm « les musiciens de Brême » dans lequel un âne, un chien, un chat et un coq décident de s’entraider pour survivre.
Mais dans cette sculpture les animaux cèdent la place à nos outils de communication qui s’empilent les uns sur les autres au fil des vagues d’innovation technique, désirables quelques si brèves années, avant de se muer en déchets.
Cet amoncèlement joyeux et cocasse nous invite à partir en vacances, ou à oser un pas de côté.
Proposée par LABORATOIRE dans le cadre de PAYSAGE>PAYSAGES.
Mémoire d'eau
Une oeuvre de Cyrille André
3 mai - 23 septembre 2019
Le projet Mémoire d’eau donne forme à une image résiliente issue d’un rêve nocturne.
«Il n’y a pas de nature vierge. Il n’y a que des territoires où les vivants sont profondément inscrits...»
La présence de cette baleine nageant dans les airs entre les fûts des arbres ouvre une fenêtre sur d'autres dimensions du temps et de l'espace. On peut ainsi imaginer quelle était la nature de ce paysage à l'échelle du temps géologique et/ou quelles conséquences pourrait avoir une élévation catastrophique du niveau des océans causée par un réchauffement climatique extrême.
Cette installation s'inscrit dans le cadre de PAYSAGE>PAYSAGES, un événement culturel porté par le Département de l'Isère.
Bien commun
Une oeuvre de Victoria Klotz
3 mai - 23 septembre 2019
Avec Bien commun, Victoria Klotz propose d’installer des nichoirs à oiseaux destinés aux canes Colvert qui vivent dans le parc du Domaine de Vizille.
Bien commun est une œuvre composée de 109 nichoirs à canards fixés sur des portiques. L’installation formalise graphiquement l’expression « bien commun » et se propose d’apporter de l’aide aux canes qui ont des difficultés à nicher. Si le bien commun est une notion morale qui désigne l’idée d’un patrimoine partagé entre tous les membres d’une communauté, on pourrait considérer que les animaux domestiques sont « partie du peuple » et qu’ils ont une place indiscutable dans l’usage des communs. A l’heure de la crise climatique et écologique, les biens communs apparaissent comme une solution possible pour faire face à l’avenir.
Victoria Klotz est née en 1969 en Alsace. En 1998 elle s’installe dans les Pyrénées et centre sa pratique d’artiste sur une expérience des territoires naturels et de l’animalité. Son œuvre se présente sous forme de dispositifs d’observation et d’écoute, des installations, des sculptures, des photographies, du son et des propositions d’événements. Elle participe régulièrement à des expositions collectives autour des enjeux nature/culture. Son intérêt pour la pensée de la nature l’amène à intervenir in situ, dans le cadre de commandes publiques, sur sites naturels ou espaces urbains.
Cette installation s'inscrit dans le cadre de PAYSAGE>PAYSAGES, un événement culturel porté par le Département de l'Isère.
Les sentinelles
Une oeuvre de Victoria Klotz
22 mars - 23 septembre 2019
Implantées en majesté dans le parc du domaine à mi-chemin entre la nature domestiquée du jardin à la française et le parc animalier, Les sentinelles sont une installation monumentale composée de dix animaux qui nous surplombent depuis de longs mats fichés au sol.
À la fois proches et inaccessibles, ces animaux nous observent autant que nous les observons. Les espèces animales choisies : sanglier, chamois, blaireau, mouflon, antilope indienne, zèbre, chouette laponne, loup polaire, renard polaire, chèvre des montagnes rocheuses, ont une présence fascinante et spectaculaire.
Les sentinelles évoquent ainsi une sorte d’animal élémentaire comme le faisaient les totems des tribus amérindiennes, c’est-à-dire une animalité fondatrice, médiatrice, ambassadrice des lointains du vivant, d’origines immémoriales, mais une animalité dont l’avenir semble aujourd’hui pourtant si incertain qu’elle doit revenir au centre de nos préoccupations et de notre ordre social. Le traitement graphique fait allusion au « grand hiver » que représente la menace que l’homme fait peser sur le destin de la biodiversité. Telles des vigies surveillant l’horizon, les Sentinelles voient le danger arriver mais aussi l’espoir de la terre ferme...
Victoria Klotz est née en 1969 en Alsace. En 1998 elle s’installe dans les Pyrénées et centre sa pratique d’artiste sur une expérience des territoires naturels et de l’animalité. Son œuvre se présente sous forme de dispositifs d’observation et d’écoute, des installations, des sculptures, des photographies, du son et des propositions d’événements. Elle participe régulièrement à des expositions collectives autour des enjeux nature/culture. Son intérêt pour la pensée de la nature l’amène à intervenir in situ, dans le cadre de commandes publiques, sur sites naturels ou espaces urbains.
Cette installation s'inscrit dans le cadre de PAYSAGE>PAYSAGES, un événement culturel porté par le Département de l'Isère.
Filigrane
Une oeuvre de Lis & Daneau architectes designer
2 juin - 18 septembre 2017
François et Maxime Lis ainsi que Clément Daneau nous expliquent leur démarche créative pour l’élaboration de Filigrane : "Les arbres centenaires du parc sont les témoins immobiles de l’histoire du site, de la ville, des acteurs et des actions qui ont fait de l’actuel Domaine de Vizille, un lieu patrimonial unique.
200 mètres sculptés : un élancement à l’image du parc, une confrontation nouvelle avec ses arbres.
Les perspectives créées par le site, l’échelle du bâti et la masse végétale qui composent le lieu, sont les éléments fondamentaux de notre réflexion. La dimension de notre installation doit permettre au public de se confronter à la matière de l’oeuvre tout en s’appropriant l’échelle du domaine.
Eviter l’ignorance des passants, et s’effacer subtilement dans le parc pour invoquer une communion intime entre le public, la sculpture et la nature.
Une sensation originelle de liberté et de bien-être qui se dégage du domaine : la main du visiteur caresse la matière et se laisse guider par la forme.
Ainsi, ils évoluent ensemble au travers du parc et sillonnent la diversité de ses arbres."
Filigrane, une oeuvre élancée présentée par :
François Lis, architecte HMONP, diplômé de l’école nationale supérieure d’architecture de Grenoble
Maxime Lis, designer industriel
Clément Daneau, architecte HMONP, diplômé de l’école nationale supérieure d’architecture de Grenoble
Rose Palace
Une oeuvre de Viviane Rabaud
5 juin - 21 septembre 2015
Viviane Rabaud nous explique sa démarche créative pour l’élaboration de Rose Palace :
"Comment s’insérer dans cet ensemble architectural et paysager, témoin d’au moins 10 siècles d’histoire de France et accueillant aujourd’hui le Musée de la Révolution française ?
Lorsque je me suis rendue au Domaine de Vizille, j’ai commencé par en visiter le musée. Musée d’art d’événements marquants de l’histoire, ou musée historique d’oeuvres d’art ?
C’est ce lien étroit entre l’art, l’histoire et ses représentations, déroulé tout au long du parcours comme au long des époques, qui m’a orientée progressivement vers cette proposition ; et c’est la salle de la République, résolument moderne, qui a motivé cette recherche sur l’idée d’anachronisme.
Si les idées de reliance, de contexte, de prolongement, de décalage, de rencontres,... sont centrales dans ma démarche, le Domaine de Vizille incarne un territoire propice pour déployer et tisser ce qui m’anime.
Dans ce parc, on ne visite plus une exposition, on se promène. Néanmoins, de multiples images et pensées s’invitent alors que je découvre ce parc, ces jardins, ce château ; l’imaginaire bat son plein.
Je viens perturber ce paysage propice à l’imagination. L’augmenter. Y poser un calque. Un calque décalé, anachronique... Et toujours donner forme à une vision contemporaine de l’histoire.
Pour ce projet, je choisis de donner corps à ce que j’appelle un instant de forme. Un instant de forme où s’entremêlent témoignages et relancements. Donnant à la fois une consistance au passé et un élan vers d’autres possibles. Une zone d’équation entre réminiscences et expansions. L’idée est ici de m’approprier la Bastille Saint-Antoine, symbole fort de la Révolution française et de représenter, de mettre en scène ma vision contemporaine de celle-ci.
Dans les années 1960, l’appropriation désignait l’ativité fondamentale du Nouveau Réalisme tel que la définissait Pierre Restany : "Le geste d’appropriation est l’agent absolu de la métamorphose, le catalyseur de la révolution du regard."
C’est donc une Bastille tissée de fils de scoubidou rose fluo, flottant sur l’eau au milieu du canal, qui vient habiter provisoirement le parc du Domaine de Vizille.
Cette métamorphose s’appelle Rose Palace."
Scansions
Une oeuvre de Mireille Fulpius
30 mai - 16 septembre 2013
Le parc a donné la mesure de Scansions et a imposé la grandeur de cette oeuvre composée de 532 planches en épicéa de 6 m de haut par 12 cm de large.
Dix jours de travail, 2 kilomètres de câble et 532 tirants métalliques ont été nécessaires à Mireille Fulpius pour la réalisation de cette oeuvre monumentale autant artistique que technique.
Mireille Fulpius aime jouer avec les matières naturelles, tant quand elle peint, que lorsqu’elle conçoit ses oeuvres d’art.
Elle observe la nature et ses empreintes pour être en osmose avec elle.
Parce que la nature a horreur du vide, l’artiste occupe l’espace en expérimentant tout d’abord à très petite échelle, pour enfin donner vie à des oeuvres volumineuses, imposantes, artificielles et éphémères, qui le temps de leur présence, composent un nouveau paysage.
Le public est alors invité à faire vivre l’oeuvre en la parcourant, en la traversant, en la contournant. Il fait véritablement partie de l’Installation dont l’artiste s’est détachée pour les laisser vivre ensemble.
Maquette « Charpente » avec la collaboration de : Tristan Leppens et Sylvie Bourcy
Invitation au labyrinthe, chemins voilés
Une oeuvre de Marie Goussé
20 mai - 19 septembre 2011
Au fil du temps elle a joué et fait siennes ces matières à penser (à panser ?) pour en jalonner le dédale de sa création. Antidotes aux maux de l'âme et du corps, les oeuvres de Marie Goussé, comme les cailloux du petit Poucet (petit Goussé ?) donnent à celui qui les rencontre quelques clefs afin de poursuivre le chemin.
C'est ainsi, en utilisant ces notions de fil, trame, maille, toile, textile, qu'elle suggère à son « lecteur » de continuer à tisser son histoire.
L'oeuvre de Marie Goussé apporte une réflexion sur la confrontation au temps, sur la transformation de l'individu et de l'espace. Elle invite à une déambulation au coeur de la nature et au coeur de l'Homme en transgressant l'espace et le temps.
Marie Goussé a le goût de la mémoire, qu'il s'agisse de celle des lieux ou de celle des matériaux. Les installations qu'elle conçoit se pensent toujours en fonction de l'espace qui les accueille.
Elle vient naturellement au Domaine de Vizille, qui pour la toute première fois accueille une installation in situ, lieu improbable où s'entremêlent les strates de la féodalité et de l'aristocratie, les souvenirs de l'Assemblée de Vizille de 1788 et d'industrieuses activités textiles au XIXe siècle. En ce parc devenu paisible, elle propose son installation monumentale Invitation au labyrinthe, chemins voilés.