Biographie de l'artiste

Jean-Marie Pirot, plus connu sous le nom d'Arcabas, né le 26 décembre 1926 à Trémery (Moselle), et mort le 23 août 2018 à Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère), est un peintre et sculpteur français reconnu en France et à l'étranger entre autres, pour son importante production dans le domaine de l'art sacré contemporain.

Fils d'instituteur, Jean-Marie Pirot dit Arcabas passe son enfance à Metz.
Très tôt passionné par le dessin et la peinture, il bénéficie de l’enseignement de son premier maître Clément Kieffer. Formé à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, où il est admis définitivement le 9 juin 1945 dans l'atelier de Nicolas Untersteller, il en sort titulaire en 1949 et rejoint son poste de professeur à l'École des beaux-arts de Grenoble dès 1950. En 1948, il rencontre Jacqueline Barrucand, qui se forme à la psychologie scolaire, ils auront deux enfants, Étienne né en 1952 qui deviendra sculpteur et Isabelle née en 1954 qui deviendra comédienne et auteure. Impressionné par l’une des créations majeures de l’Art sacré moderne d’après-guerre, l’église Notre Dame de Toutes Grâce du plateau d’Assy, il va sillonner dès lors le Dauphiné et la Savoie à la recherche d’une église à décorer. C’est ainsi qu’à partir de 1952, il se fait connaître à travers une œuvre monumentale : le musée Arcabas en Chartreuse.

En 1949, il orne de peinture à fresco la Chapelle du Villard de Saint-Paul sur Isère en Savoie, dédiée à Saint François de Sales.

De 1950 à 1969, il est professeur titulaire et chef d'atelier de peinture à l'Ecole des beaux-arts de Grenoble.

De 1952 à 1992, l'église de Saint-Hugues lui est confié alors qu'il avait 26 ans. Il entreprend gratuitement durant une quarantaine d'année la décoration de l'église avec 111 oeuvres (vitraux, peintures, sculptures, incrustations dans le sol...). L'église Saint-Hugues devenue musée départemental d'art sacré contemporain en octobre 1984, est rebaptisée depuis la disparition du peintre Musée Arcabas en Chartreuse.


De 1969 à 1972, il est artiste invité par le Conseil des arts du Canada et professeur titulaire à l’université d’Ottawa, où il crée et dirige l'atelier collectif expérimental. A son retour en France, l’artiste est conscient de n’être plus tout à fait le même peintre, son écriture a changé, matériaux et couleurs ont évolué, il se cherche une nouvelle identité, il prendra désormais le pseudonyme d’Arcabas. Il fonde à ce moment-là un atelier d’arts plastiques Éloge de la main à l'université des sciences sociales de Grenoble, qu’il animera jusqu’en 1992. Son œuvre est très présente aussi à l'étranger :  Belgique, Suisse, Italie, Vatican... et de nombreuses expositions ont lieues à Paris,Berlin, Bruxelles, Luxembourg, Ottawa, Bergame, Francfort, Lyon, Grenoble, Marseille, Strasbourg…

En 1991, il réalise avec son fils Étienne, sculpteur, à l’initiative du curé-archiprêtre Bernard Heudré, un ensemble important de mobilier liturgique pour la Cathédrale Saint Vincent de Saint-Malo (Maître autel, ambon, siège de présidence, fonts baptismaux…), consacré en décembre par MgrJacques Jullien, archevêque de Rennes.
En 1993, toujours avec Étienne, il renouvelle l’expérience pour la Cathédrale Saint-Pierre de Rennes. Cette œuvre est consacrée en 1994 par MgrJacques Jullien, archevêque de Rennes.

En 2012, il est choisi pour créer les vitraux de la basilique du Sacré-Cœur de Grenoble en cours de rénovation : 24 vitraux (de 13 m2 chacun), l’un des plus grands ensemble de vitraux moderne du début du XXIème siècle en France. En mars 2016, les six premiers vitraux monumentaux sont inaugurés dans la basilique. L’ensemble du chantier sera terminé en octobre 2019 sous le contrôle du maitre-verrier Christophe Berthier.

Les derniers vitraux réalisés de manière posthume par l’atelier Berthier-Bessac sont pour l’église Saint-Christophe de Saint-Christophe sur Guiers en Chartreuse.

À partir des années 80, Arcabas vit et travaille à Saint-Pierre-de-Chartreuse où il meurt le 23 août 2018.

« Je ne veux rien moi. Je veux peindre selon mon inspiration ou selon mon désir, mon envie. Je suis un artisan moi. Je suis très occupé avec mes mains. Je suis ce que mes mains me disent de faire. Et le reste je fais confiance. »

Arcabas dans l'atelier du maître-verrier Christophe BerthierArcabas dans l'atelier du maître-verrier Christophe Berthier pour la réalisation des vitraux de l'église du Sacré-Coeur à Grenoble en 2016 © Phillipe Gonnet
Arcabas dans l'atelier du maitre-verrier Christophe Berthier © Phillipe Gonnet