Voir midi à sa porte. Cadrans solaire de l'Isère

Du
13déc 2013 13jan 2015
Affiche de l'exposition
Audience
TOUT PUBLIC
Type
Exposition passée

Il est temps de faire toute la lumière sur les cadrans solaires qui ornent encore à profusion nos façades en Isère ! Plus de sept cents inventoriés placent en effet notre département parmi les plus riches en cadrans conservés.
Le Musée dauphinois met en scène ce patrimoine singulier, à la fois populaire et savant, pour retrouver l’histoire politique et religieuse de la France à l’échelle locale. Parallèlement, l’exposition s’attarde sur l’histoire scientifique de la mesure du temps.

Matérialiser l’idée du temps qui passe a toujours fasciné. Alignements mégalithiques et calendaires, horloges à eau, sabliers, cadrans solaires, cadrans en pierre « scaphés » ou même de simples tiges plantées dans le sol pour capturer la course de l’ombre, l’homme n’a cessé de perfectionner ces mesures du temps, au gré de ses besoins. L’alternance du jour et de la nuit, les phases de la lune, le mouvement des astres dans le ciel, autant d’indices repérés par les premiers inventeurs pour définir le jour et les saisons.

Sur le parcours de l’exposition, le visiteur découvre l’influence marquée de l’Église qui, plusieurs siècles durant divisa le jour en temps de prières indiqués par les cadrans canoniaux. Il s’amuse des devises peintes sur les cadrans solaires adossés aux maisons, exprimant les idées patriotiques, les pensées philosophiques ou teintées d’humour de leurs propriétaires. Il rencontre des cadraniers, savants et véritables artistes chargés de la composition ornementale des cadrans. Plus loin, un atlas permet de visualiser sur écran tactile chacun des cadrans solaires de l’Isère, répertoriés par territoire. Ailleurs, un porte-photos numérique révèle l’état de dégradation dans lequel se trouve nombre d’entre eux. Il montre aussi de belles restaurations. Parmi les trésors extraits des collections du Musée dauphinois, les aquarelles de Thiébaut Schurch réalisées au début du XXe siècle attestent quelquefois de l’existence de cadrans aujourd’hui disparus.
À l’heure de l’horloge atomique, de très belles créations contemporaines montrent en fin d’exposition le regain d’intérêt pour ce patrimoine populaire.