À l'arrière comme au front. Les Isérois dans la Grande Guerre

Du
21Mar 2014 30juin 2015
Affiche de l'exposition
Audience
TOUT PUBLIC
Type
Exposition passée

À l'occasion du Centenaire de la Première guerre mondiale commémoré en 2014, le Musée dauphinois, en partenariat avec les Archives départementales de l'Isère, ouvre une exposition consacrée aux résonances locales du conflit. Travaux récents d'historiens, documents conservés par des particuliers, objets, photos, témoignages lèvent le voile sur quatre années de guerre vécues à l'arrière des combats.

Éloignée des zones d'affrontements, l’Isère n'en est pas moins profondément marquée par cette guerre qui mobilise tous les hommes aptes à se battre et transforme la vie économique, sociale et politique.

Restées à l'arrière, les populations s'organisent pour survivre et participer à l'effort de guerre demandé par la nation : ainsi, de nombreux hôpitaux militaires naissent partout en Isère pour accueillir les blessés du front, logements et travail sont recherchés pour les milliers de réfugiés, Français du nord et Belges chassés par les combats. Les femmes, qui poursuivent les travaux des champs et dans leur foyer, remplacent également les hommes dans les usines. Elles sont aussi sollicitées pour assurer bénévolement toutes les tâches utiles à la nation. Les prisonniers de guerre sont employés à la construction de barrages et de lignes de chemins de fer tandis que la main d’œuvre étrangère et coloniale renforce les effectifs dans les usines.

L’industrie iséroise se met au service de la défense nationale et participe à l’émergence de nouveaux domaines d’activité en rapport direct avec le conflit. C’est le cas notamment du secteur de la chimie, né à Pont-de-Claix, à Jarrie et dans la région de Roussillon pour produire des gaz de combat.

Malgré tout, la vie culturelle continue. Le musée des beaux-arts complète ses collections égyptiennes et Hippolyte Müller collecte des objets traditionnels du Queyras pour le Musée dauphinois en même temps que des vestiges étonnants de cette guerre, montrés pour la première fois dans le parcours.

Cette exposition accorde aussi un temps de réflexion au règlement du conflit qui portera en germe le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et à la notion de paix, inscrite dans l'esprit de la commémoration initiée au niveau national.

 

Cette exposition a reçu le label officiel de la Mission du centenaire qui permet de distinguer les projets les plus innovants et les plus structurants pour les territoires.