Vaucanson & l'homme artificiel. Des automates aux robots

Du
21avr 2010 30juin 2011
Affiche de l'exposition
Audience
TOUT PUBLIC
Type
Exposition passée

À la suite des colloques universitaires organisés pour le tricentenaire de sa naissance, le Musée dauphinois consacre une exposition à Jacques Vaucanson, homme des Lumières, créateur des célèbres automates, dont le Canard digérateur et le Joueur de flûte. Inventeur du métier à tisser automatique et de machines novatrices, sa collection deviendra à la fin du XVIIIe siècle le premier dépôt public d’objets techniques et le futur Conservatoire des Arts et Métiers à Paris.

Né à Grenoble d’une famille de gantiers, Vaucanson (1709-1782) rêva sa vie durant de réaliser un homme artificiel, une “anatomie mouvante” et se passionna très tôt pour la mécanique, puis pour la physique, la médecine et la musique.
En 1741, appelé à réorganiser l’industrie de la soie, ses innovations modernisèrent les manufactures et anticipèrent l’organisation scientifique du travail. Pourtant Vaucanson reste encore méconnu.

Plusieurs machines créées par Vaucanson quitteront exceptionnellement les collections du Musée des Arts et Métiers pour être présentées dans l’exposition. D’autres pièces remarquables, horloges et automates du XVIIIe siècle mais aussi des oeuvres contemporaines inspirées de son travail, émerveilleront le visiteur par l’ingéniosité de leur mécanisme. Elles seront régulièrement actionnées pour leur redonner vie.
Vaucanson est aussi précurseur de la cybernétique. Tandis que robots humanoïdes et autres créatures virtuelles évolueront devant le public, ses inventions serviront une réflexion sur le rapport entre l’homme et la “machine intelligente”. Après l’ère de l’automatisation et de l’informatique, voici celle de la bionique. De l’intelligence artificielle aux technologies de l’infiniment petit, où se situe la frontière entre l’homme – que l’on peut robotiser – et la machine – que l’on peut humaniser ? Que nous réservent ces robots qui s’apprêtent à envahir notre quotidien ? Allons-nous vers une société de “post-humains” ?