Coeurs d'ouvriers. Un travail photographique de Bernard Ciancia
Dans un monde délocalisé et désindustrialisé, on aurait presque oublié que chaque jour (et souvent dès potron-minet), des millions de personnes œuvrent en bleu de travail, outil en main et casque vissé sur la tête. Ce sont ces gueules (de l’emploi), tantôt souriantes, tantôt tendues, parfois goguenardes, que le photographe Bernard Ciancia est allé croquer au fil de cinq années de rencontres dans plusieurs entreprises. Comme un hommage rendu à ces femmes et ces hommes de l’ombre qui, les doigts dans le cambouis, font tourner une grande partie de notre économie. Le résultat ? Une galerie de portraits forte et poignante qui dit les conditions de travail, l’environnement et l’humain, avec beaucoup de tendresse et la maestria de l’artiste.
Un magnifique travail sur la mémoire ouvrière qui inaugure une nouvelle série d’expositions que le Musée dauphinois consacre désormais à la photographie, alternant créateurs contemporains et fonds d’images patrimoniaux. Pour l’occasion, le cloître du musée trouve une nouvelle destination avec de grands tirages sur métal accrochés en plein air, accompagnés de la publication d’un catalogue de belle facture.