Carte blanche à Martine Rey. Esprit Japon

La culture japonaise ne fait pas la différence entre l’art et l’artisanat. Au Japon, il n’y a pas de bel objet qui ne renvoie à celui qui l’a réalisé, mais aussi aux générations qui ont transmis le savoir-faire nécessaire. C’est pourquoi les hommes peuvent être élevés, souvent de père en fils, au rang de « trésors nationaux » (Kokuhô) et cela au même titre que les monuments et les œuvres d’art, ainsi que les techniques.

L’artiste iséroise Martine Rey a fait une partie de sa formation à l’université des beaux-arts de Kyoto. Elle revient d’une résidence, dans la catégorie métiers d’art, à la villa Kujoyama de l’Institut français du Japon. Imprégnée de l’esthétique Mingei, qui prône la beauté des objets d’usage quotidien et leur dimension spirituelle, Martine Rey nous propose de faire dialoguer les cultures des deux pays à travers une rencontre des artistes-artisans vivants, japonais et français, qui créent dans l’esprit de cette tradition.

Avec la participation des artistes suivants : Mami ADACHI, Monique DEYRES, Naoko ITO, Laurence KLEIN, Laetitia PINEDA, Martine REY, Fumié SASAI, Takayuki SHIMIZU, Mine TANIGAWA, Hiroshi UETA.

Exposition inscrite dans le cadre de l’Année du Japon, organisée par le Département de l’Isère, à l’occasion du 160^e anniversaire des relations diplomatiques franco-japonaises. 

Le 9 octobre 1858, la France et le Japon signent un « Traité de paix, d’amitié et de commerce » à Edo, l’ancienne Tokyo, actant ainsi le rapprochement entre les deux pays. Dix ans plus tard, c’est le début de l’ère Meiji, cette période qui met fin à la politique volontaire d’isolement de l’archipel et voit le pays du Soleil levant s’ouvrir au monde. À l’occasion de cette double commémoration, le Département de l’Isère a souhaité s’inscrire dans la programmation culturelle « Japonisme 2018 : les âmes en résonance » conduite par le ministère des Affaires étrangères et a déclaré "2018 Année du Japon en Isère".