Le domaine Champollion au 19e siècle

Le site historique

Le domaine est composé d’une maison bourgeoise, de dépendances et d’un vaste parc de 2,5 hectares. La propriété conserve le souvenir des frères Champollion : Jean-François Champollion (1790-1832), l’égyptologue mais aussi Jacques-Joseph Champollion (1778-1867), son frère aîné, également intellectuel de renom, archéologue, journaliste, bibliothécaire, professeur d’université.

Sous les ombrages de Vif

Si les deux frères naissent à Figeac, dans le Quercy, ils possèdent de fortes attaches dauphinoises par leur père. Jeune adulte, Jacques-Joseph s’installe à Grenoble et épouse Zoé Berriat. La famille qu’il fonde apprécie les moments passés dans la maison des champs de Vif, propriété des Berriat depuis 1778. En raison de sa carrière grenobloise de professeur d’histoire et de chercheur, Jean-François Champollion passe de nombreux séjours à Vif jusqu’en 1826. Dans sa chambre au second étage de la maison de Vif, l’égyptologue consacre de longues heures à l’étude de la civilisation égyptienne et des hiéroglyphes : en témoignent les trois cartouches hiéroglyphiques tracés de sa main sur la poutre de cette petite chambre.

Jean-Claude Golvin, Le domaine Champollion au 19e siècle, 2021. © Département de l'Isère / Musée Champollion
Jean-Claude Golvin, Le domaine Champollion au 19e siècle, 2021. © Département de l'Isère / Musée Champollion

Un lieu de mémoire

Le domaine, devenu un bien Champollion-Figeac, se transmet en ligne directe. Conscient de l'importance de leur héritage, les descendants veillent sur la maison familiale et sur les témoignages des frères Champollion qu'elle contient. En 1994, l’ensemble du domaine est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Cinq générations successives prennent soin de ce patrimoine avant de le transmettre au Département de l’Isère.

Je comptais beaucoup travailler à Vif, mais le repos et le calme des champs ont détendu tous mes ressorts.

Jean-François Champollion, le 31 mai 1824