D'ombre et de lumière. Trésors sacrés, trésors profanes
Oscillant à la lisière de deux mondes, matériel et immatériel, les Trésors s’inscrivent dès l’Antiquité dans un courant de vénération ostentatoire tant pour attirer les suffrages d’une divinité ou d’un saint que pour rendre perceptible le prestige d’un sanctuaire, d’un commanditaire ecclésiastique ou princier.
Trésor sacré, il est cet objet de cristal de roche façonné, de gemmes serti, de pierres incrusté, de métaux niellé, d’ivoire ciselé, il est ce textile de soie tissé, ce manuscrit précieux, cet ornement inhérent à l’accomplissement de la liturgie.
Si les reliquaires en sont la partie constituante à la fin du Moyen Age, des pièces issues du vocabulaire civil ou de découvertes extracontinentales sont progressivement introduites .
Trésor profane, il est cet inextinguible réceptacle de pouvoir, ce catalyseur de courants artistiques , véritable collection à l’aune des cabinets d’étude ou des cabinets de curiosités qui gagnent le monde européen aux prémices de la Renaissance.
Vulnérables, convoités, perméables aux aléas de l’Histoire, les Trésors perdus, morcelés, reconstitués assoient durablement leur notoriété tant au travers d’une littérature prolixe que d’un foisonnement d’images.