Alexandre Hollan. 30 ans de Vies silencieuses

Peinture et dessin

Du
6juin 2014 3nov 2014
Alexandre Hollan. 30 ans de Vie(s) silencieuses
Audience
TOUT PUBLIC
Type
Exposition passée

 

La peinture d’Alexandre Hollan s’articule autour de deux thèmes : les natures mortes qu’il préfère appeler « vies silencieuses » et les arbres, sujets que l’artiste traitera tout au long de sa carrière. Les vies silencieuses font l’objet ici d’une première rétrospective dans les salles d'exposition temporaire. En parallèle, deux études d’arbres, répondant à celles d’Ernest Hébert et de Jean Achard, sont exposées dans le cabinet des dessins, côté musée.

Les vies silencieuses

La profondeur et la couleur jouent un rôle essentiel dans ces natures mortes au style dépouillé, peintes à l’aquarelle, parfois à l’acrylique, en tons rompus. Alexandre Hollan s’intéresse peu à l’apparence des choses mais plutôt à leur effacement dans l’espace en fonction de la perception de la lumière ; à peine devine-t-on les contours de quelques objets usuels simplement posés sur une planche. Proche de celui de Morandi, le travail de l’artiste, fait d’intériorité et de silence, est enraciné dans une tradition qu’il renouvelle avec maîtrise.

Les arbres 

Autre sujet cher à Hollan, les arbres sont nés d’un dialogue qu’il entretient depuis de nombreuses années avec les chênes du Languedoc, région où il dispose d’un mazet-atelier. Troncs, branches, feuillages constituent autant d’ « objets naturels »  que l’artiste choisit, où il s’attache, entre l’aube et le crépuscule, à capter les variations de la lumière et à noter les moindres frémissements qui les traversent. Dans une économie toute cistercienne des moyens, le fusain et la blancheur du papier suffisent au peintre pour rendre le mouvement cursif et léger des branches que le soleil anime dans l’espace ou le velouté profond des feuillages.

Les arbres dessinés en plein air par Hébert et Achard au XIXe siècle accompagnent sur les cimaises ceux de Hollan qu’ils semblent préfacer. Tandis que les deux peintres dauphinois, traitant le même sujet, le font en quelque sorte par « l’extérieur » dans une recherche mimétique, l’artiste contemporain se distingue par une attitude différente. Pour lui, l’arbre est un être vivant qu’il aborde et pénètre par le dessin, dans le silence de la garrigue dont, au terme d’une longue et patiente observation, il révèle les flux d’énergie et les vibrations les reliant à lui. Et Alexandre Hollan d’écrire : « Je suis ce que je vois ». 

Alexandre Hollan est né à Budapest en 1933. Arrivé à Paris, après les soulèvements de 1956 en Hongrie, il entre à l’Ecole des Beaux-Arts, puis à l’Ecole des Arts Décoratifs. Dès la fin de ces études, il occupe tout son temps libre à peindre et à dessiner, exposant régulièrement en galeries à Paris et en Europe. Sa carrière a trouvé une consécration avec les dernières expositions proposées au Musée Morandi à Bologne (2011), au Musée des Beaux-Arts de Budapest (2011), au Musée Fabre à Montpeller (2012) et au Château de Chambord (2013).