Instantanés à la villa Médicis par Gabrielle Hébert (1888-1895) Photographie instantanée

La photographie est en plein essor lorsque le peintre Ernest Hébert débute son second directorat à l’Académie de France à Rome (1885-1890). Un nouveau procédé au gelatino-bromure d’argent (1880) permet de passer de la photographie posée à la photographie instantanée. La nouvelle technique, alliant la rapidité et la facilité d’utilisation, ouvre la voix aux photographes amateurs.

La jeune femme du peintre, Gabrielle Hébert (1853-1934), se passionne pour cette nouveauté. Munie d’un des premiers appareils portables, elle prendra plus de 1600 instantanés. Elle laisse un reportage unique sur l’Italie, notamment sur la vie à Rome, à la villa Médicis, sur les pensionnaires et sur le peintre-directeur, son mari. En parallèle de ce travail documentaire, ses recherches personnelles, influencées par le mouvement pictorialiste, nous révèlent ses qualités artistiques.

Une centaine de tirages, originaux ou agrandis, qui n’avaient jamais été présentés, permettent de découvrir une des premières photographes amateurs. De surcroît, son matériel conservé -chambre de voyage, châssis-presse, négatifs-verre – évoque les aspects techniques de l’instantané à ses débuts.