Italiens pittoresques. Instantanés de Gabrielle Hébert (1888-1893) Photographie instantanée

Du 26mai 2012 2jan 2013

Italiens pittoresques. Gabrielle Hébert

Audience TOUT PUBLIC

Type Exposition passée

 

Lorsque le peintre Hébert revient à Rome en 1885, alors qu’il est nommé pour la deuxième fois directeur de l'Académie de France, il est accompagné de son épouse Gabrielle. La jeune femme arrive dans sa vie alors que la carrière de l’artiste est assurée. Il lui fait découvrir ses terres de prédilection, en même temps qu’il la conduit, là même où il a trouvé les sujets de ses plus célèbres tableaux, dans les petits villages de la province de Frozinone : Alvito, Cassino, Ceprano, Saracinisco, etc.

A partir de 1888, le couple fera, généralement en été, au moins un voyage par an. Le plus souvent les Hébert font des excursions dans les provinces du Latium et de la Campanie. En 1890, ils parcourent les Marais Pontins, Terracina, Sonnino, Porto d’Anzio et Amalfi. En 1891, ils sont à Anagni, en 1892, non loin, à Prossedi. En 1893, ils accompagnent la famille de Gabrielle pour un séjour en Sicile. C’est à cette occasion qu’Hébert répond enfin à l’invitation du duc d’Aumale, confrère de l’Institut, qui possède une grande propriété agricole à côté de Palerme.

On peut suivre ces voyages grâce aux nombreux clichés instantanés réalisés par Gabrielle Hébert. Elle s’attache ainsi à fixer la vie quotidienne des paysans, aux champs ou dans les villages. Tous les aspects de leurs travaux journaliers l’intéressent : le broyage du chanvre, le ramassage du bois, les scènes de marché, les bergers gardant leurs troupeaux de chèvres, les pêcheurs pliant leurs filets sur la plage. Les tâches des femmes qui travaillent durement, allant à la fontaine ou au lavoir plusieurs fois par jour constituent, un de ses thèmes préférés.

Prises sur le vif, avec un des premiers appareils portables, ses photographies ont des accents de reportage. Plus adapté au voyage, l’instantané permet une meilleure approche de la réalité. In situ et dans leur vie quotidienne, les sujets ne sont plus des personnages posant pour une composition. Ici, leur humanité l’emporte sur le pittoresque.

Une soixantaine de photographies instantanées inédites (1888-1893), tirages sur papier baryté d’après négatifs verre, des tirages originaux et des objets de la vie quotidienne sont exposés.