La Rome d'Hébert. Les 150 ans de l'Unité italienne
Photographie
Promue capitale de l’Italie unifiée en 1871, la ville de Rome entreprend de vastes travaux urbains afin de s’adapter à sa nouvelle situation politique et devient la proie de la spéculation.
La création d’un nouveau quartier résidentiel sur l’aire de la villa Ludovisi et de la villa Massimo, tout proche de la villa Médicis, enrage Ernest Hébert qui écrit à son ami Bellay : « Nous sommes devenus un îlot de verdure dans une mer de baraques ». Hébert constate, impuissant, la perte irréversible de l’image de la ville qui s'était fixée pendant des siècles dans la mémoire des artistes et des voyageurs. Alors que certains font des pétitions, lui « proteste à sa façon », peignant une allégorie de Rome. La jeune femme, qui se découpe sur un ciel orageux et appuie son bras sur la louve – emblème de la cité – semble au comble de l’exaspération. Il offrira le tableau quelques années plus tard au Musée communal de Rome.
La femme du peintre, Gabrielle, fixe, quant à elle, avec son appareil photographique, les derniers souvenirs d’une ville qui se transforme irrémédiablement.
Exposition de photographies présentée dans le cadre des 150 ans de l’Unité italienne, dans le Cabinet des dessins du Musée Hébert.