Domaine de Vizille - Musée de la Révolution française
Ouvrage publié à l’occasion de l’exposition présentée du 29 juin au 1er octobre 2018 au Musée de la Révolution française-Domaine de Vizille, réalisée par le Département de l’Isère avec l’aide de l’État (Ministère de la Culture et de la communication, Direction régionale des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes) et l’université Jean-Moulin Lyon III
Mort en 1795, à l’âge de dix ans, dans la prison du Temple, Louis XVII n’a régné que nominalement sur la France. Si la destinée tragique du fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette a longtemps stimulé l’imagination des amateurs de mystères historiques, elle a aussi inspiré de très nombreux artistes entre la fin du XVIIIème et le début du XXème siècle.
Aux premiers chantres de la royauté meurtrie succèdent, à partir des années 1830, les peintres romantiques, attirés avant tout par la dimension spectaculaire de ce huis clos carcéral. Dans toute l’Europe, la captivité de Louis XVII, érigée en archétype pictural de l’innocence corrompue, est peinte, gravée et sculptée.
Si certaines œuvres font scandale, à l’instar du Capet, lève-toi ! d’Émile Mascré, refusé au Salon de 1838, le sujet devient peu à peu un lieu commun de l’iconographie historique de la Révolution française. Il trouve naturellement sa place au musée Grévin, tandis que pièces de théâtre et films viennent animer les souffrances du jeune captif pour un public avide d’émotions fortes.
Réunissant une soixantaine d’œuvres, cet ouvrage revient sur les différentes étapes de la constitution de cet archétype iconographique, des premières images produites sous la Révolution à l’entrée dans la culture de masse au cours du XXème siècle.