Le Centre de ressources Albert Soboul

Créé en même temps que le musée en 1983, le Centre de ressources occupe deux niveaux de l'aile nord du bâtiment. Il renferme en Europe la plus importante documentation consacrée aux différents aspects de l'histoire de la Révolution française, à la création artistique et aux transformations culturelles en Europe, des Lumières au Romantisme.
Le fonds d'ouvrages, riche de plus de 27 000 titres, est constitué de dépôts, de legs et dons des bibliothèques de célèbres historiens de la Révolution française complétée par une ambitieuse politique d'acquisition.
Depuis juin 2005, le Centre de ressources a pris le nom d'Albert Soboul, en hommage à l'un des historiens les plus célèbres de la Révolution française au XXe siècle dont l'enseignement et les publications ont profondément marqué cette discipline. Sa bibliothèque de travail a constitué le premier fonds du centre.

 

Vue en couleurs du Centre de Ressources Albert Soboul © Domaine de Vizille/Département de l'Isère
Le Centre de ressources Albert Soboul © Domaine de Vizille/Département de l'Isère

Le fonds Soboul

À la suite du décès d'Albert Soboul en 1982, son importante bibliothèque fut acceptée en dation par l'État. Cette décision fut facilitée par la création en 1983, à l'initiative du Département de l'Isère, au château de Vizille, d'un Musée de la Révolution française comprenant un centre de recherche. Albert Soboul était en effet très impliqué au sein du conseil scientifique rassemblé autour de ce projet qu'il n'a malheureusement pas pu voir aboutir. Grâce à sa bibliothèque déposée généreusement par l'État en 1985, son nom et son rayonnement intellectuel resteront attachés à cette institution qui a bénéficié dès le départ de l'extraordinaire dynamique du bicentenaire de 1789.

Sa bibliothèque est depuis conservée au centre de documentation-bibliothèque portant son nom, au cœur du Musée de la Révolution française.
Le fonds Albert Soboul est composé d'environ 2800 titres. Bibliothèque historique, sa partie la plus riche concerne les périodes révolutionnaire et impériale avec près de 1300 titres. Les autres ouvrages couvrent une période historique large, du XVIe au XXe siècle et des domaines variés bien que tous liés à l'histoire : historiographie étrangère (Allemagne de l'est, Japon, Italie, monde Anglo-saxon), méthodologie, classiques du marxisme, révolutions de 1848, Commune de Paris.

Le fonds Suratteau

Le Professeur Jean-René Suratteau, historien, avait, avant son décès en 1998, manifesté la volonté de faire don de sa bibliothèque au Musée de la Révolution française. Cette très riche documentation (3000 volumes), essentiellement axée sur la Suisse et l'Allemagne à l'époque de la Révolution française ainsi que sur le Directoire, aborde des thèmes peu présentés sur les rayonnages du Centre de ressources Albert Soboul. L'importance de ces ouvrages est encore réhaussée par la présence du fonds de l'historien suisse Alfred Rufer (1885-1970) recueilli après sa disparition.

Le fonds Godechot

Jacques Godechot a été en 1984 l'un des principaux artisans de la création du musée, qu'il a constamment soutenu durant ses premières années d'existence. Avant son décès l'année de la commémoration du bicentenaire de la Révolution française, Jacques Godechot a décidé de léguer sa bibliothèque personnelle d'environ 3600 volumes consacrés pour l'essentiel à la période révolutionnaire, au profit du Musée de la Révolution française.

Le fonds Barny

Le Professeur Roger Barny était spécialiste de l'oeuvre de Jean-Jacques Rousseau. En 1973, il soutient sa thèse de doctorat d'Etat sur Jean-Jacques Rousseau dans la Révolution française : contribution à l'analyse de l'idéologie révolutionnaire bourgeoise.  Il reçoit les félicitations du Jury présidé par Albert Soboul. Il fut membre de la Commission d'histoire de la Révolution française du CTHS. A sa mort, en août 2003, ses héritiers ont souhaité que la partie spécialisée de sa bibliothèque personnelle rejoigne celle d'Albert Soboul, de Jacques Godechot et de Jean-René Suratteau. Cette riche documentation, essentiellement axée sur la littérature du XVIIIe siècle, a été d'une extrême importance pour le développement du centre de ressources du musée.