Musée Hébert
Dernière partie de la série illustrant la carrière d'Hébert présentée depuis la réouverture du musée après sa rénovation en 2003, l'exposition Le peintre et ses muses est consacrée à la période 1870-90, où le symbolisme s'affirme sur la scène artistique et dans les milieux littéraires. Dans cette période riche en mouvements littéraires et artistiques, l'oeuvre d'Hébert en absorbera les résonnances entre l'esprit symboliste qui se développe en France, et celui du préraphaélisme tardif qui trouve encore une audience forte à Rome.
On ne peut pas considérer Ernest Hébert comme un des artistes appartenant au courant symboliste français. Cependant, comme beaucoup d'autres, il n'a pas échappé à la tentation religieuse et symboliste qui a imprégné une partie de sa production à la fin du siècle. Le goût qui s'affirme alors pour les figures allégoriques, notamment féminines, ne pouvait que séduire le peintre. Ses muses - musiciennes, figures religieuses ou autres femmes éthérées - sont marquées, plus ou moins consciemment, tant par leur sujet que dans leur traitement, par un penchant pour "l'idéalisation" qui gagne tout le milieu intellectuel.