Un camp pour les Tsiganes. Saliers 1942-1944

Exposition de Mathieu Pernot

Du
27nov 2015 23mai 2016
Affiche de l'exposition "Un camp pour les Tsiganes" composée d'un portrait de jeune homme de profil et de face
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TOUT PUBLIC
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Exposition passée

Mettant à l’honneur les photographies de Mathieu Pernot, cette exposition est complémentaire de celle présentée au Musée dauphinois, Tsiganes. La vie de bohème ? Les conditions de vie des Tsiganes durant la Seconde Guerre mondiale, leur internement en France sous Vichy, leur déportation et leur extermination par le régime nazi, demeurent encore aujourd’hui des sujets relativement ignorés.

En France, la politique de sédentarisation des Tsiganes dans laquelle s’inscrit Vichy est ancienne. C’est en 1912 que le carnet anthropométrique voit le jour, identifiant ceux que l’on appelle « nomades ». Au début de la Seconde Guerre mondiale, le 6 avril 1940 est voté le décret assignant à résidence les porteurs du carnet anthropométrique.

Avec la mise en place de Vichy sont créés les premiers camps d’internement, dont celui de Saliers, en Camargue, qui voit le jour en mars 1942. Avec Lannemezan (Hautes-Pyrénées), Saliers est le seul camp d’internement réservé aux « nomades » en zone sud. Les conditions de vie y sont lamentables : les nombreuses pénuries alimentaires, le manque d’hygiène et d’eau ainsi que le sentiment d’abandon auxquels doivent faire face les populations internées, rendent leur quotidien déplorable.

À la lumière des documents conservés aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Mathieu Pernot a exhumé l’histoire de ce camp dont il ne reste aucun vestige. À la recherche des survivants du lieu qu’il convainc d’être photographiés, il établit un parallèle entre portraits d’hier et d’aujourd’hui.