François Weil. Sculptures Sculpture

L’art de François Weil est né de sa rencontre avec les carrières de marbre, à Carrare. C’est alors qu’il découvre ce matériau « à l’échelle de la nature ». Par la suite il dira combien il a été sensible à la roche et aux falaises. De fait, la pierre, dans sa diversité naturelle, l’attire plus que la glaise ou le plâtre travaillés en atelier. Sa démarche l’amène à la garder le plus souvent brute, sa transformation restant aléatoire. Aussi aime-il conserver les pierres, les alignant et les laissant dans l’oubli, pour les utiliser plus tard.

Son intervention, ici sur le granit ou la lave, se veut discrète tant il est attaché à leur qualité intrinsèque. Associant roche brute et éclats provenant le plus souvent des chutes de grandes sculptures, l’artiste recourt à des structures métalliques qui servent d’articulation ou de fixation. Ainsi les sculptures combinent-elles pierre et métal, couple de matériaux naturels que François Weil met en exergue dans son assemblage. A un équilibre sûr, il préfère le déséquilibre, même si, en apparence, une certaine stabilité conditionne la sculpture finale ; il aime à dire : « l’équilibre c’est la mort et pour moi la pierre n’est pas une matière morte ».

François Weil nous invite à découvrir ses sculptures sous différents angles, nous entraînant dans une exploration qui met en évidence tantôt leur dynamisme, tantôt leur inertie. Après une lecture qui semble au premier abord simple, leur complexité se dévoile. L’artiste nous conduit à considérer la structure de leur masse, la spécificité de la roche, sa texture, sa couleur. Son intervention affirme le souci d’une démarche spontanée mettant en valeur l’aspect originel de la pierre. Les sculptures de François Weil transforment l’espace qu’elles occupent. Elles nous laissent le choix d’une métamorphose de leur état.

François Weil vit et travaille à Paris. Diplômé de l’École nationale supérieure des Arts appliqués et des Métiers d’art de Paris.
Diplômé de sculpture de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il a reçu le prix Pierre Cardin, Académie des Beaux-Arts, Paris, en 1997.