Hector Berlioz

Le docteur Louis Joseph Berlioz prend en charge l'éducation de son fils suite à la fermeture du Petit séminaire en 1811 où il était scolarisé. Vers 1815, Hector prend ses premières leçons de musique et tombe sous le charme d'Estelle Duboeuf, une jeune fille âgée de 18 ans.

En 1821 il part à Paris afin d'y commencer des études de médecine, il suit des cours de littérature et se passionne pour la musique. Abandonnant la médecine, il se dédie entièrement à la musique et l'étudie au Conservatoire de Paris de 1823 à 1825 avec ses deux maîtres : Jean-François Le Sueur, un compositeur français et Anton Reicha, un compositeur tchèque. En 1829, il publie Huit scènes de Faust. A Paris, il s'éprend d'une jeune pianiste : Camille Moke. En 1830 et après plusieurs échecs, il reçoit le Prix de Rome pour sa cantate Sardanapale puis compose sa Symphonie fantastique.

Hector Berlioz par P. Sieffert d'après E. Signol, 1907, Huile sur toile © © Musée Hector-Berlioz – Département de l’Isère

En 1831, Hector Berlioz part pour Rome et séjourne à la Villa Médicis jusqu'en 1832. Ses fiançailles rompues avec Camille Moke, Hector Berlioz épouse en 1833 l'actrice irlandaise Harriet Smithson qu'il avait admirée dans l'interprétation des pièces de Shakespeare.

Installés à Montmartre, leur fils Louis naît le 14 août 1834 alors que Berlioz compose Harold en Italie. Les années suivantes il crée Benvenuto Cellini, le Requiem ou la Grande Messe des Morts. En 1839, Berlioz est nommé conservateur-adjoint à La Bibliothèque du Conservatoire. Puis, il compose une nouvelle symphonie, Roméo et Juliette, qui est exécutée avec succès le 24 novembre 1839 au Conservatoire. De 1842 à 1868, Hector Berlioz entreprend de grandes tournées en tant que chef d'orchestre à travers l'Europe, il parcourt l'Allemagne à maintes reprises, se rend en Angleterre, en Russie...

Ne parvenant pas à vivre de son art, Berlioz collabore avec de nombreux journaux en qualité de critique musical. Il est également théoricien de la musique en publiant en 1843 son « Grand traité d'instrumentation ».

Son père décède en juillet 1848. Suite à plusieurs attaques, Harriet, paralysée et aphasique, meurt le 3 mars 1854. Hector épouse alors la cantatrice Marie Recio, dont il partage la vie depuis longtemps.

Harriet Smithson par George Clint (1770-1854) © © Musée Hector-Berlioz – Département de l’Isère
Harriet Smithson par George Clint (1770-1854) © © Musée Hector-Berlioz – Département de l’Isère

En 1860, Berlioz compose Béatrice et Bénédict, opéra-comique inspiré de Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare puis Les Troyens. Seule la seconde partie de l'oeuvre, Les Troyens à Carthage sera exécutée en novembre 1863 et il faudra attendre plus de dix ans pour que le public découvre - en Allemagne - la première partie La Prise de Troie...

Après la mort de Marie Berlioz-Recio en 1862, Berlioz tombe à nouveau amoureux d'Estelle, "la nymphe, l'hamadryade du Saint-Eynard, des vertes collines de Meylan" de son enfance qui refuse cependant de l'épouser. En juin 1867, Hector apprend que son fils est mort à La Havane, atteint de fièvre jaune. En juillet, il brûle dans la cheminée du Conservatoire bon nombre de documents : photographies, lettres... A la fin de l'année, il entreprend un ultime voyage musical en Russie.

Le 8 mars 1869, Hector Berlioz meurt à son domicile parisien, âgé de 66 ans. Le service funèbre a lieu à l'Eglise de la Trinité le 11 mars. Il repose depuis aux côtés de ses deux épouses (et de sa belle-mère ! ) au Cimetière Montmartre à Paris.

En savoir plus :

Biographie chez GlénatUne biographie complète, écrite par Christian Wasselin. (Glénat, 2003) :
Biographie-complete-de-Hector-Berlioz.pdf

Découvrez l'oeuvre musicale et littéraire d'Hector Berlioz :

Oeuvre-musicale.pdf

Oeuvre-litteraire_2.pdf