Musée dauphinois
L’Exposition internationale de la Houille blanche et du Tourisme, qui s’est déroulée à Grenoble en 1925, marque un temps fort de l’histoire de la ville. Elle est l’occasion d’une réorganisation de l’espace urbain, mais surtout de la construction de l’image d’une cité « moderne », tout entière vouée au « progrès ». Elle se fonde pour cela sur ces deux activités économiques au fort potentiel de développement et de diversification que sont alors l’hydroélectricité et le tourisme.
L’idée de la mise en place d’une région des Alpes françaises (de Nice au Léman), dont la capitale serait naturellement Grenoble, est alors avancée, soutenue par les pouvoirs locaux et légitimée par les universitaires. Ce projet ne verra pas le jour, mais ce moment restera fondateur, pour une cité devenue un véritable « laboratoire », où les nouvelles technologies, la recherche et l’université jouent encore un grand rôle. L’Exposition de 1925 a pourtant disparu de la mémoire collective, alors même que demeure, dressée au centre de la ville comme un phare rayonnant sur les Alpes, une tour monumentale construite en béton armé par Auguste Perret, ultime témoignage d’une grande mutation.