Musée Hector-Berlioz
Après avoir remporté le grand prix de Rome pour sa cantate Sardanapale, Hector Berlioz séjourne en 1831 et 1832 à la villa Médicis, palais de l’Académie de France à Rome. Ce voyage en Italie est vécu par le compositeur comme un insurmontable exil social et artistique, et la déception qu’il éprouve en découvrant Rome et la musique italienne est à la juste hauteur de son immense appréhension. Pourtant, parcourant dès qu’il le peut les villages et les montagnes, Berlioz finit par trouver dans l’Italie « romantique » ce que la ville des plus grands maîtres ne peut offrir à son âme exaltée. L’exil en Italie constitue finalement une étape essentielle dans le développement artistique du compositeur et marque durablement son oeuvre musical. Grâce au fonds du musée et aux prêts de prestigieuses collections, peintures, gravures et lithographies d’époque révèlent au lecteur les paysages italiens du xixe siècle qui ont influencé Berlioz. Les regards croisés de musicologues et d’historiens renouvellent ici la compréhension de l’artiste et permettent d’appréhender l’empreinte pittoresque laissée par cet exil italien dans l’oeuvre du musicien.